L’année polaire internationale

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Officiellement lancée en octobre 2005 par le Conseil international pour la science (ICSU), et l’Organisation Mondiale de Météorologie (WMO), la 4e Année polaire internationale (API) se déroulera de mars 2007 à mars 2009. La 1ère Année polaire fut organisée il y a 125 ans ; la troisième, l’Année Géophysique Internationale – 1957-58 – a préparé la ratification du Traité de l’Antarctique, en 1961. La quatrième sera officiellement ouverte en France le 1er mars 2007 au Sénat.
 
Six grands thèmes fédérateurs retenus

Un premier appel international à expression d’intérêt a été lancé en janvier 2004 sur les grands thèmes fédérateurs. Six grands thèmes fédérateurs ont été retenus :

  • Prendre le pouls des régions polaires
  • Comprendre les changements 
  • Etablir les liens globaux entre les régions polaires et le reste de la planète 
  • Etudier l’inconnu 
  • Profiter de la position unique des régions polaires pour mettre en place ou développer des observatoires sur la terre profonde, le magnétisme terrestre, l’espace, le soleil et au-delà
  • Etudier les processus culturels, historiques et sociaux responsables de la résilience et du maintien des sociétés humaines arctiques, et identifier la spécificité de leur contribution à une diversité culturelle globale.

A l’issue de ce 1er appel d’offre puis d’un second en janvier 2005, les organisateurs (Joint Comittee de l'IPY) ont labellisés 451 projets, dont 77 d’origine française.

Le comité français de parrainage, placé sous l’égide de l’Académie des sciences, est présidé par Claude Lorius, directeur de recherche émérite du CNRS. Il s’appuie sur l’Institut polaire français Paul-Emile Victor (IPEV). Il coordonne la participation des équipes françaises. Ces équipes, au nombre d’une cinquantaine, dépendent des universités et des principaux établissements de recherches (CEA, CNES, CNRS, Ifremer, Météo France, MNHN…).

Claude Lorius a reçu la médaille d’or du CNRS en 2002 avec Jean Jouzel, directeur de l’Institut Pierre Simon Laplace. Leurs travaux portaient sur l’étude des archives glaciaires « gelées » au sein des régions polaires. Ils ont mis en évidence le lien entre teneur de gaz à effet de serre et évolution du climat grâce à l’analyse des bulles d’air présentes dans la glace. Ces travaux ont permis une prise de conscience de l’influence potentielle des activités humaines sur l’évolution future du climat de la planète. Claude Lorius a effectué une vingtaine de campagnes d’été et d’hiver sur les calottes polaires, au Groenland et surtout en Antarctique.