L’invention des calendriers
 

L'apparition du calendrier est aussi lointaine que la première manifestation d'un culte solaire. Il n'y a pas d'exemple de société qui se soit située hors du temps mesuré.
Mais sur quel astre se fonder ? La Lune qui reprend son cycle tous les 29 jours (et quelques heures) ? Le Soleil, qui repasse tous les 365 jours (et quelques heures) sur le même point de l'horizon ? Comment concilier ces deux rythmes ? Comment découper en unités simples, jour, mois, année, une durée qui n'est jamais identique ? La question n'a été résolue que grâce à des arrangements et des approximations, en introduisant des jours ou des mois supplémentaires pour rattraper le décalage entre l'année " vraie" et l'année calendaire :
Les premiers calendriers sumériens et chinois étaient basés sur le cycle lunaire, plus facile à observer, tandis que Égyptiens établirent très tôt un calendrier solaire. L'Occident chrétien conserva le calendrier, mais l'Église utilisa le calendrier hébreu lunisolaire pour y introduire la fête de Pâques, à date variable (le dimanche suivant la première pleine lune après l'équinoxe de printemps).
La réforme décidée par le pape Grégoire XIII conduisit à supprimer en 1582 dix jours du calendrier romain et l'on passa du 4 octobre minuit, au 15 octobre 0 heure. Mystique de haute tenue, Thérèse d'Avila a pour particularité d'être la plus célèbre des personnes décédées pendant cette nuit-là, la nuit la plus longue de la chrétienté !