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La palynologue

Avec un oeil averti on s'imagine tout de suite le paysage…

Les pollens peuvent se conserver des milliers, voire des millions d'années,
donc évidemment, il faut que le site s'y prête aussi, puisque le pollen ne va pas se conserver dans tous les milieux.

Alors le seul problème, c'est évidemment d'avoir la zone humide, mais qui soit contemporaine de l'occupation du site, et ça, on ne le sait pas à l'avance.

Mais il ne fait pas non plus négliger les prélèvements à l'intérieur des sites, qui vont donner des précisions beaucoup plus locales.

Sur le site, on va pouvoir resituer par exemple des zones de battage ou de stockage de céréales, quand on fait des prélèvements dans des fossés, si le grenier ou la zone de stockage étaient proches de tel ou tel fossé, on le verra parce qu'on aura plus de céréales dans le fossé qui était à proximité que dans le fossé qui était à l'opposé.

C'est une discipline où il y a à la fois la phase terrain et la phase laboratoire.

Donc on regarde sous le microscope et on voit tout de suite les pollens apparaître, et avec un oeil averti, on s'imagine tout de suite le paysage qu'il y a derrière.

Rien qu'au premier coup d'oeil, on voit tout de suite si on a une forêt, si on a un champ, si on a un paysage ouvert, un paysage fermé, on s'imagine tout de suite le paysage tel qu'il était à cette époque-là et qui est, évidemment, bien souvent complètement différent de ce qu'on a vu lors du sondage.

A Forges-Les-Eaux, en Seine Maritime, on a pu reconstituer le paysage sur un peu plus de 3000 ans.

Sur ce diagramme, on a à la fois la partie dynamique végétale liée aux variations climatiques et une anthropisation du milieu avec les différentes phases de défrichement, de déboisement du couvert forestier à des fins probablement d'activités paléo-métallurgiques.