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La maquette de Tintignac

Le sanctuaire de Tintignac est un sanctuaire gaulois qui a été trouvé dans les arènes de Tintignac à Naves en Corrèze.

Dans ce sanctuaire gaulois, on a retrouvé une cache d'armes très importante, des armes qui ont été enterrées vers -10, -20 avant JC et qui ont permis de se représenter de façon plus précise comment étaient les Gaulois de cette époque.

C'est à partir de cet ensemble d'armes, en particulier, que l'on essaie de s'imaginer aujourd'hui comment pouvait se dérouler une cérémonie dans un lieu comme ça.

Renaud Chabrier, dessinateur, réalisateur multimédia :

"La commande de la Cité des sciences, c'était de réaliser une installation multimédia qui raconte une cérémonie dans ce sanctuaire.

Là, en ce moment, je suis en train de faire la mise en place de la scène du banquet. Il faut bien calculer la disposition des tables parce qu'après, c'est vraiment cette organisation là autour de laquelle et au centre de laquelle tout va se passer.

Donc il va falloir animer une serveuse qui va aller installer des assiettes et des verres, une bagarre au milieu, ici ils vont verser du vin dans un cratère. Voilà, il y a plein de petites choses, plein de petits événements, donc il faut trouver la place.

Et ça, c'est une scène qui va être montrée en projection directement sur la surface du sol dans la maquette. Voilà, j'avais fait cette esquisse là, et maintenant il faut essayer de retrouver un peu la même chose mais avec une installation plus solide pour pouvoir l'animer ensuite.

Là, comme il y a avant tout un travail de dessin et que les couleurs sur les personnages sont mises vraiment dans un deuxième temps, on peut faire une version à rayures, une version sans rayures, … faire des essais, voir comment ils évoluent, ce n'est pas dramatique.

Par contre, sur les couleurs de la maquette, pour la partie de Nathalie, là c'est plus important parce, elle, elle les peint vraiment, elle ne peut pas se permettre de changer après."

Nathalie Chignardet, peintre décoratrice, maquettiste

"Quand on a su que c'est nous qui allions faire la maquette, on avait demandé – c'est une des premières choses que l'on avait demandé – c'était de rencontrer l'archéologue parce qu'on avait des milliards de questions, forcément, et on était vraiment obligés d'élaborer ce travail là avec lui avant de commencer. Et puis on est en contact – je crois qu'on le revoit début mai – parce qu'il y a une validation du projet … -

"Donc, les murs en bas, c'est ça ? .."

Christophe Maniquet, archéologue de l'Inrap :

- " Oui…"

Nathalie Chignardet :

- " Les murs en bas, plate-forme ici, et les arbres …"

Christophe Maniquet :

- " Voilà, oui, tout à fait, d'accord …"

Nathalie Chignardet :

- "Au niveau des proportions, ça vous va ? Ça paraît cohérent ?..."

Christophe Maniquet :

- " Oui, c'est bien …"

Nathalie Chignardet :

- "Du coup, si on doit être pareils que ça, est-ce que ce serait judicieux de faire la même hauteur de palissade ou ça n'a pas d'importance ?

Christophe Maniquet :

- "Là, la hauteur du mur ici, oui, ça correspond à la hauteur de palissade"

Il y a le côté magique, c'est vrai que faire … que ce soit du décor de théâtre ou faire une maquette comme ça pour donner en spectacle, c'est rêver comme les enfants, c'est se faire un petit film et puis, d'un seul coup, voilà, on y est "

Renaud Chabrier, dessinateur, réalisateur multimédia :

Avec un sujet comme celui-là, des données scientifiques à illustrer…et en même temps, ce qu'on me demande, c'est d'intégrer un certain imaginaire dedans parce que les données scientifiques brutes sont trop arides, ce n'est pas facile à présenter dans une exposition. En gros, moi je rajoute des tas de choses, pour essayer de donner vie à tous ces éléments mais sans trahir les données scientifiques.

-"Là, j'ai fait un fourreau doré, par exemple, c'est crédible ? ou c'est plutôt en fer ?"

Christophe Maniquet :

- "Oui, c'est plutôt en fer … tout ceux qu'on a sont en fer …"

Renaud Chabrier :

- "D'accord… Mais par contre le casque,…"

Vu ce qu'ils ont abandonné dans la fosse, ce qu'on peut imaginer c'est que là, ce que l'on représente, c'est la dernière cérémonie qui a eu lieu à Tintignac, avant que le site ne soit abandonné. C'est une suggestion qu'on s'est fait entre nous en travaillant avec les gens de la Villette et l'archéologue, et moi, c'est une idée qui m'intéresse et qui m'aide à développer l'histoire. Parce que comme ça, ça donne vraiment une raison aux personnages de tout abandonner à la fin et d'enterrer les plus belles armes dont ils disposent.