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CRÉER
UN PERSONNAGE
MAGIE
DE LA MÉTAMORPHOSE
MAQUILLER :
es êtres humains ont tou-
jours éprouvé le besoin
de modifier leur appa-
rence. Dès la préhistoire,
les chamanes se parent
d’attributs magiques grâce à de l’ar-
gile, de la terre rouge ou de la suie
pour impressionner leur auditoire. Pen-
dant l’Antiquité, les comédiens de
théâtre fabriquent des fonds de teint
avec des pigments de couleur et de la
graisse animale, ainsi que des per-
ruques constituées de vrais cheveux
noués sur des calottes en tissu. Pour
changer totalement d’apparence, on
utilise des demi-masques ou des faux
nez rigides en cuir repoussé (du cuir
plat que l’on déforme pendant qu’il est
humide pour lui donner les volumes
d’un nez, et qui garde cet aspect une
fois sec) ou en carton. Des artifices
plus subtils apparaissent ensuite,
comme les fausses rides dessinées au
pinceau ou, à l’inverse, les fonds de
teint clairs qui gomment avantageuse-
ment les cernes. Si le maquillage de
théâtre, vu à distance, s’apparente au
trompe-l’œil, l’arrivée du cinéma avec
ses gros plans sur les visages des
vedettes suscite une véritable révolu-
tion des méthodes de travail et le
recours à de nouveaux matériaux.
L
PASCAL PINTEAU
JOURNALISTE, SCÉNARISTE ET CONCEPTEUR DE TRUCAGES
LA
Lon Chaney avec sa boîte de maquillage
pour son rôle dans le film
Le Fantôme
de l’opéra
(Rupert Julian, 1925).
Surnommé «l’homme aux mille
visages», le comédien avait
pour habitude de créer lui-même
ses différents maquillages.
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