CSI, cop Marie-Hélène Herr

Mais qu'est-ce qu'il y a dedans ?
D'habitude il y a des mots qui, s'ils étaient mis bout à bout, formeraient une ligne qui aurait des kilomètres de long, et, pour la lire, il faudrait beaucoup marcher.

Mais qu'est-ce qu'on lit dans ces mots ? 
On y lit des histoires très différentes, des histoires de gens d'aujourd'hui ou d'autrefois, des expériences scientifiques, des légendes, des pensées philosophiques ou politiques très compliquées, des poèmes, des bilans, des histoires de science-fiction…

Même des contes de fée ?
Bien sûr, même des contes, des histoires pour rire, des non-sens, des «limericks».

Mais à quoi sert un livre ?
À communiquer le savoir, ou le plaisir, toujours à accroître la connaissance qu'on a du monde.

Alors, si j'ai bien compris, ça sert à mieux vivre.
Souvent, oui.

Ianna Andreadis, cop.

Alors il serait bon que même les enfants de trois ans commencent à se familiariser avec le livre en tant qu'objet, à le connaître en tant qu'instrument de culture ou de jeu poétique, à assimiler cette connaissance qui facilite l'existence.

La connaissance est toujours une surprise, si on voit ce qu'on sait déjà, il n'y a pas de surprise. Il faudrait faire des petits livres, tous différents les uns des autres, tous des livres cependant, renfermant chacun une surprise différente et convenant à des enfants qui ne savent pas encore lire.

Est-ce que moi aussi je peux en avoir un ?
Tu en auras toute une bibliothèque, de ces petits livres aux matières différentes : un livre d'optique, un livre d'aventures tactiles, un livre de géométrie dynamique, un de gymnastique, un livre d'histoire naturelle, un livre de philosophie, un roman d'amour, un livre plein de toutes les couleurs, un livre transparent, un livre doux, un livre de science-fiction…

Mais comment s'appellent ces livres ?
Les prélivres

Je les veux tout de suite.