Région & Europe
Le développement régional à grande vitesseRapprocher
les hommes, créer des liens économiques, favoriser les échanges,
irriguer les territoires... Reliée à toutes les villes et aux réseaux
régionaux existants, la ligne ferroviaire Lyon-Turin constitue un enjeu
capital pour l'avenir de Rhône-Alpes. Contrairement aux idées
reçues, la liaison Transalpine n'est pas une simple "tube" reliant
deux villes à grande vitesse. En recherchant la connexion au réseau
ferroviaire régional existant, cette liaison s'inscrit dans une logique
d'aménagement du territoire et de développement local. Reliant
le réseau des villes et irriguant l'ensemble du territoire, la Transalpine
contribuera à rapprocher les hommes de leurs espaces de vie. Se déplacer
plus librement, plus facilement, plus vite, constitue une réponse aux besoins
de chaque citoyen et un facteur de qualité de vie. Ainsi, ces nouvelles
connexions permettront, de Saint-Etienne à Turin, de Roanne à Valence,
du Sillon rhôdanien au Sillon alpin, de désenclaver les territoires
les plus éloignés. 
Accélérer
les échanges économiquesPouvoir aller rapidement d'un point
à un autre, quel que soit le moyen de transport, représente également
souvent le premier critère de choix d'une entreprise qui s'implante. En
favorisant les échanges économiques ainsi que l'acheminement et
le transit des marchandises, entre Rhône-Alpes, le Piémont et bien
au-delà, la liaison Transalpine contribuera à dynamiser l'activité
économique et ouvrira des perspectives pour l'avenir. Secteur-clé
de l'économie régionale, le tourisme bénéficiera directement
de cette nouvelle ligne qui, en rapprochant les territoires et les entreprises,
aura également une incidence sur l'emploi. A l'heure d'Internet
et de la circulation rapide des informations, des idées, des personnes
et des marchandises, la liaison Transalpine s'affirme comme un atout essentiel
pour le développement transrégional. Et l'Europe
s'ouvrira...Projet transeuropéen prioritaire, la liaison ferroviaire
Lyon-Turin constitue le maillon indispensable pour relier la péninsule
ibérique et l'Europe centro-orientale privilégiant ainsi le rééquilibrage
entre l'Europe du Sud et l'Europe du Nord. Elle est le maillon manquant
du corridor européen n°5 Barcelone-Kiev corresponsant à l'arc
Sud-Européen. Au-delà d'une simple liaison entre deux villes,
c'est toute l'Europe qui est concernée par ce projet. 
Aujourd'hui,
sur 40 millions de tonnes franchissant ces Alpes, les trois-quarts sont acheminés
par la route, le reste par rail. En 2020, ce trafic aura doublé (80 millions
de tonnes).
Il sera alors impératif que la moitié soit acheminée
par le rail, classique (30 millions de tonnes) ou ferroutage (10 millions
de tonnes).
A l'Est du nouveauLa réalisation
d'un nouvel axe ferroviaire rapide reliant Barcelone, Venise et Budapest répond
à un véritable enjeu politique. Le cœur de l'Europe
se déplaçant à l'Est, il devenait urgent de constituer un
"Arc sud européen" reliant Barcelone à l'Europe de l'Est
en passant par la France et l'Italie. Le deuxième enjeu est économique.
Des liaisons transalpines plus rapides, des plates-formes intermodales adaptées,
des coûts de transports plus faibles favoriseront le développement
des échanges avec les pays de l'Europe centrale et de l'Est qui devraient
croître de 75 % en dix ans.
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