Phileas Fogg Phileas FoggPhileas Fogg Phileas FoggPhileas Fogg
Phileas Fogg
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Phileas Fogg
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Il prévoit aussi dans choses dans l'environnement, les communications et les transports, notamment il dit que les ressources naturelles s'épuiseront, même s'il raisonne en termes de charbon. Mais aujourd'hui avec le pétrole, nous nous trouvons dans la même logique. Verne prédit des éléments sur la chimie, les explosifs à grande puissance, les processus industriels, comme les matériaux, on parlait des plastiques précédemment. Dans l'armement, il anticipe les gaz de combat par exemple.

Et puis, il y a dans le Château des Carpates, histoire fantastique d'un château hanté par des images télévisées, et ce des dizaines d'années avant l'invention du cinéma, plus de cinquante ans avant celle de la télévision, et plus encore du magnétoscope, du caméscope, etc. Verne a donc annoncé toute une série d'invention ou d'utilisation de découvertes et prédit presque tout ce qui s'est passé dans les sciences et l'industrie à partir de son époque jusqu'à la deuxième guerre mondiale.  

Aujourd'hui comment se fait-il que son oeuvre soit encore si actuelle ?

M. C.
: D'abord parce qu'elle est intéressante (même dans les romans qui n'ont pas de dimension scientifique), amusante, bien écrite, qu'il y a des merveilleux romans d'aventure, je pense à Michel Strogoff ou Le Tour du Monde en 80 jours. D'ailleurs le pari de faire ce tour du monde est fondé sur les dernières techniques à la mode : le train et le bateau à vapeur. Mais au fur et à mesure que Phileas Fogg parcoure la planète, des incidents difficiles se produisent et lorsqu'un moyen de transport moderne défaille, il le remplace par un moyen traditionnel : le dos d'éléphant, le traîneau à voile, etc. On peut aussi se demander quelle est la vision du progrès...

Justement, est-ce que le père de Phileas Fogg était critique vis-à-vis de de la technoscience ?  

M. C.
: Est-il vraiment un admirateur du progrès ? Je ne suis pas sûr et je ne pense pas qu'il l'ait été au sens social du terme, mais qu'il était admirateur des performances que les techniques et la science permettrent d'obtenir (comme de voyager vers la Lune, etc.). L'un de ses premiers romans, publié cent ans plus tard, Paris au XXe siècle est extrêmement pessimiste à propos de tout ce que la science et la technique vont apporter à l'humanité.

Dans ce roman, la technoscience domine tout !

M. C.
: Oui tout à fait. Dans Paris au XXe siècle, l'électricité règne partout, c'est un monde inhumain dans lequel les poètes n'ont plus leur place. Ce roman est effectivement très prémonitoire, mais il n'a pas été publié en 1860. Son éditeur lui interdisait presque de faire dans le pessimisme et dans l'affreux, car il écrivait pour la jeunesse à l'époque. Donc il a fait des choses plus optimistes, mais à partir de 1880, progressivement, ses derniers romans sont devenus très inquiétants, en vieillissant on devient parfois plus pessimiste. On fait face à des savants fous qui mettent leur savoir au service des puissances maléfiques.

Par exemple, le savant de Face au drapeau a fabriqué un explosif terrifiant et le met qui service de ceux qui le payent. C'est aussi le cas du professeur Schultze dans 500 millions de la Bégum, et Robur dans Robur le conquérant est déjà un fou mégalomane, et dans la suite Maître du monde, son ambition justement est de dominer le monde, c'est une sorte d'Hitler.


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Phileas Fogg
Conference-Call dans La journée d'un journaliste américain en 2890 qui préfigure, la viso-conférence. © CIJV Amiens





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Statuette de Phileas Fogg.
D.R.