Eli Raz, géologue indépendant :
Le gros problème du canal de la paix réside dans ses incertitudes...

On ne peut pas mesurer ses conséquences. Nous savons toutefois que plusieurs éléments surviendront. Ainsi, l’image de la mer Morte va changer. Et notamment la couleur de son eau, à cause de la prolifération d’algues ou de la précipitation de gypse. (...) Les habitants de la vallée d’Arava ont peur de ce projet, car il est très long et s’étale du Sud au Nord en croisant une faille sismique très active. Or s’il y avait un défaut de construction ou si un séisme venait à endommager le canal, il pourrait y avoir des fuites qui contamineraient les aquifères de la vallée. L’économie dans cette région est principalement basée sur l’agriculture mais aussi sur le tourisme. Un projet aussi énorme le long de la vallée détruirait le paysage et diminuerait la valeur de ce site.