Climat, la vérité des faits

Dernier épisode de la polémique sur le bien-fondé, ou l'absurdité, des critiques émises par ceux que l'on nomme les « climato-sceptiques », Le populisme climatique, le livre de Stéphane Foucart, journaliste au Monde, est incontournable. Doivent absolument le lire tous ceux qui tentent d'y voir clair dans un des feuilletons politico-scientifiques les plus violents du moment.

Par Alain Labouze, le 19/11/2010

Dans un véritable exercice de réfutation scientifique, Stéphane Foucart passe au crible tous les arguments des scientifiques (non climatologues mais très influents) qui prétendent voir dans les rapports du Giec des raisons de douter de la responsabilité des activités humaines dans l'augmentation des émissions des gaz à effet de serre, de la pertinence des projections obtenues grâce aux observations et modèles climatiques, voire de la réalité même du réchauffement en cours ou de ses premières conséquences sur la planète. Au terme de ce livre d'investigation, un constat s'impose : nous voilà repus d'informations (toutes sourcées sans équivoque) et définitivement armés pour lutter contre le révisionnisme ambiant.

Certes, le dossier du réchauffement climatique est complexe et les enjeux socio-économiques titanesques. Inutile cependant de se voiler la face : il est tout simplement faux de considérer qu'il y a encore débat scientifique sur le diagnostic posé par les spécialistes du climat. Seules les mesures à prendre pour limiter les effets du réchauffement peuvent et doivent faire l'objet de discussions. Du scientifique, on passe alors au politique. Et pas l'inverse… Quant au doute ou aux incertitudes, ils sont constitutifs de la science et les études des climatologues compilées dans les rapports du Giec ne les ont jamais éludés. S'en servir pour remettre en question les certitudes du dossier climat relève de la manipulation. Espérons-donc que le faux débat lancé par les « climato-sceptiques » est fini. Rendez-vous maintenant à Cancun en décembre pour le vérifier.

Alain Labouze
Rédacteur en chef de Science Actualités

Alain Labouze le 19/11/2010