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Quels sont les types de déserts ?

  1. Déserts polaires froids : ces zones (arctique et antarctique) reçoivent en effet peu de précipitations, à cause de la présence de cellules anticycloniques. La glace empêche le développement de la végétation dans le domaine subpolaire désertique.
  2. Déserts chauds de la zone intertropicale : Sahara, désert d’Arabie, centre de l’Australie… Ils subissent une forte insolation (3 250 heures de soleil dans le Sahel), des températures très élevées (78 °C en plein soleil à Tamanrasset) et une forte évaporation.
  3.  Déserts chauds côtiers : désert chilo-péruvien, désert d’Atacama, désert de Namib, Basse-Californie, sud-ouest marocain. Souvent brumeux, ces déserts sont créés par des anticyclones, des courants froids (courant froid de Benguela pour le Namib) et des remontées d'eau des profondeurs (« upwellings »). Ils peuvent être hyper-arides (déserts du Pérou et du Chili).
  4. Déserts d’abri de la zone tempérée : ces déserts se trouvent à l’abri d’une barrière montagneuse qui bloque les dépressions venues de l’océan (Grand Bassin, désert des Mojaves aux États-Unis). L’effet de foehn assèche l’air lorsqu’il redescend derrière la chaîne de montagnes.
  5.  Déserts continentaux : essentiellement situés en Asie centrale (Désert de Gobi, Tibet, Désert du Karakoum…) à plusieurs milliers de kilomètres à l’intérieur des terres. Ils sont caractérisés par une très forte amplitude thermique.

Quels sont les plus grands déserts du monde ?

Les déserts se situent dans les zones hyperarides. Ils ont dépassé le stade ultime de la désertification et constituent le point de non-retour à la vie des sols.

Les 10 plus grands déserts :

           Désert                                     Superficie (km2)

Antarctique (Pôle Sud)                          14 000 000

Sahara (Afrique)                                      8 600 000

Groenland (Arctique, Pôle Nord)             2 000 000

Désert de Libye (Afrique)                        1 683 000

Grand désert de sable (Australie)           1 500 000

Désert de Gobi (Asie)                              1 036 000

Désert du Kalahari (Afrique)                     580 000

Désert du Karakoum (Asie)                       350 000

Désert du Taklamakan (Asie)                     344 000

Désert de Namib (Afrique)                         310 000

Le Sahara a-t-il été une savane fertile ?

Ce que nous appelons aujourd'hui le Sahara était, voici 450 millions d'années, proche du pôle Sud et couvert de glaces. Il a été à d'autres époques envahi de forêts équatoriales denses. A chacune de ces périodes, des écosystèmes distincts se sont formés dont les vestiges se trouvent fossilisés dans les roches successivement cristallisées. (Daniel Nahon).

Cela fait plus de 100 000 ans que des populations vivent sur son pourtour. Durant la dernière période glaciaire, c'était un endroit beaucoup plus humide, mais dès 2500 avant notre ère, il était déjà aussi sec qu'aujourd'hui. (Ourplanet.com)

Comment se forme le sol ?

Il existe deux stades principaux de la formation et de l'évolution du sol.

Pour l’un d’eux, il s’agit de la désagrégation et décomposition de la roche-mère selon deux voies différentes :

  • la voie physique, fragmentation de la roche-mère, par action des écarts de température, par corrosion du vent, par écartèlement des fissures sous l’effet du gel et des racines. Il en résulte l’apparition de cailloux, graviers, sables grossiers et fins, limon.
  • la voie chimique, altération ou transformation des minéraux de la roche, par dissolution (eau + gaz carbonique), par hydrolyse (eau + acides ou bases). Ainsi se constituent les argiles, silices, oxydes de fer et d’alumine, les sels plus ou moins solubles de calcium, magnésium, potassium, sodium…

L’autre stade concerne l’enrichissement en matières organiques selon les procédés suivants :
- Colonisation du sol par les végétaux ;
- Colonisation du sol par les protozoaires, vers, insectes ;
- Décomposition des matières organiques par les microorganismes, formation de gaz carbonique et d’humus qui, par leur acidité, poursuivent l’altération des minéraux ;
- Formation d’une association (argile + humus). C’est le complexe argilo-humique ;
- Coagulation de ce complexe par les bases du sol (calcium et magnésium surtout) ;
- Nutrition des plantes par les minéraux rendus assimilables par les microorganismes.

Quelles sont les fonctions principales du sol ?

Le sol possède sept fonctions essentielles. Six d’entre elles ont un impact positif pour l’agriculture et l’environnement. En revanche, la septième fonction peut avoir, parfois, un impact négatif.

Le sol sert de support pour les plantes et pour les constructions

Le sol est une banque d’éléments nutritifs pour les plantes. Il stocke : calcium, magnésium, potassium, sodium, azote, phosphore et oligoéléments. Cette capacité varie avec la quantité de matière organique ainsi qu’avec la quantité et la nature de l’argile contenue dans le sol. Au fur et à mesure des besoins, le sol met ces éléments nutritifs à la disposition de la plante, qui les absorbe par les racines.

Le sol est un régulateur de température.Les fluctuations journalières et annuelles de la température de l’air sont fortement atténuées dans le sol, ce qui est important dans certaines zones, celles arides en particulier.

Le sol est un réservoir pour l’eau. Le stockage varie d’un sol à l’autre, en fonction de sa composition granulométrique, minéralogique et de sa porosité.

Le sol est un épurateur biologique.L’activité de la macrofaune et de la microfaune du sol assure la décomposition des amendements organiques (débris végétaux, fumier, paille, autres résidus de cultures) et recycle ainsi les éléments nutritifs du sol. Cette activité peut aussi, mais dans une certaine mesure, transformer et résorber des résidus polluants et pathogènes.

Le sol stocke le carbone. Environ 1 500 milliards de tonnes de carbone du globe terrestre sont stockés dans les sols.
Cela représente trois fois plus que la quantité stockée dans la biomasse terrestre et deux fois plus que celle de l’atmosphère. Cela a une incidence importante sur les gaz à effet de serre, comme le gaz carbonique (CO2) et le méthane (CH4), et donc sur le réchauffement climatique de notre planète (hypothèse avancée par le Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat et un certain nombre de scientifiques)

Le sol stocke des produits toxiques provenant de diverses sources—agricoles, industrielles et autres. Ils sont adsorbés par les fractions argileuses, organiques et les hydroxydes. Ainsi, les métaux lourds, la dioxine, des éléments radioactifs et d’autres produits peuvent persister dans la terre durant de nombreuses années après la pollution. Cette dernière fonction peut ainsi engendrer des impacts négatifs pour l’agriculture et l’environnement.

Quels indicateurs pour évaluer la dégradation?

Trois indicateurs principaux : les types, l’extension et le degré de dégradation.

Les types

L’érosion en nappe, l’érosion linéaire, la déflation, l’ensablement, la formation de dune, les encroûtements à la surface du sol, l’aridification, le déficit en éléments nutritifs, la salinisation, l’alcalinisation.

L’extension de la dégradation

• La superficie de terrain à prospecter est-elle petite ou grande ?
• Le type de dégradation est-il visible à l’oeil ou non ? Sur le terrain et/ou sur les images aérospatiales ?
• Le type de dégradation est-il toujours non visible ou devient-t-il visible quand le degré de dégradation est élevé ? (ex : la salinisation devient visible à un stade avancé).
• Le type de dégradation est-il en relation avec la nature du sol, le mode d’exploitation ou le type d’utilisation des terres (cultures pluviales, cultures irriguées, pâturage, etc.) ?
• Le type de dégradation est-il en relation avec les formes du modelé dans le paysage (crêtes, versants, plaines, etc.) ?

La détermination du « degré » de dégradation

La première méthode consiste à identifier des propriétés du sol en tant que marqueurs : par exemple, la densité du ravinement, la diminution d’épaisseur de la couche humifère, la compaction du sol, l’acidité déterminée par la mesure du pH, l’excès de sel, la présence de plantes indicatrices de l’aridification, etc.
La seconde méthode déduit la variation de la dégradation de la terre en fonction de la baisse de productivité constatée.

Qu'est-ce que l'agroforesterie?

L'agroforesterie est un système visant à faire pousser des arbres en même temps que d'autres productions agricoles comme les cultures et le bétail. Au Kenya, c'est une pratique ancienne. 

Dans les zone sèches du monde et plus particulièrement en Afrique, l'agroforesterie représente l'agriculture de demain car elle comporte de nombreux avantages comme l'amélioration de la sécurité alimentaires, l'adaptation au changements climatiques, l'accroissement de la diversité...

Quelle est la position de la France ?

Elle veut jouer un rôle politique de coopération en matière d’environnement, d’aide au développement et de lutte contre la désertification. Elle souhaite aussi promouvoir, l’expertise française au niveau international.

Sa stratégie définit les actions à entreprendre à tous les niveaux appropriés (mondial, régional, sous-régional, national et local) avec les acteurs du développement et ceux de la société civile. Les actions locales doivent bénéficier directement aux populations touchées par la désertification. Les ministères français (ministère des affaires étrangères et européennes et ministère de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer) ont développé des partenariats solides et travaillent de manière concertée avec la société civile française ainsi que la communauté scientifique.

Le Comité Scientifique Français de la Désertification (CSFD), a été créé en septembre 1997 par les départements ministériels en charge de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULD). Il participe aux réunions de coordination du groupe d'experts « Désertification » de l'Union européenne. Il a un rôle d’expertise, de conseil et d’appui aux instances politiques françaises et internationales. C’est un organe indépendant composé d'une vingtaine de membres, nommés par le ministère de la recherche. Son activité principale consiste à analyser, réfléchir et répondre en termes scientifiques à des questions stratégiques ou de controverses considérées comme prioritaires.

Les membres du comité participent à de nombreuses formations initiales diplômantes (masters, ingénieurs…) ou continues, ainsi qu’à des écoles doctorales. Ils encadrent des stagiaires et des doctorants. Ils organisent et participent à de nombreux ateliers, séminaires et autres sessions de formation, notamment dans les pays touchés par la désertification. Des membres du Comité participent à des activités en réseau telles que le Réseau International sur les Coûts de l’Inaction (RICI) ou le réseau scientifique européen sur la désertification (European Desert Net, EDN).

Quels sont les coûts de la désertification ?

Les méthodes utilisées pour évaluer ces coûts concernent l’analyse des pertes de productivité, l’analyse des coûts de remplacement et l’évaluation des pertes en terres.
Les pertes s’élèvent à un montant d’environ 42 milliards de dollars (Dregne, 1992) et, de l’ordre de 1 à 9% par an du PIB agricole, par pays. L’éventail des coûts de la réhabilitation se situe entre 40 dollars par hectare et par an, pour les terres de parcours, 400 dollars par hectare et par an, pour les cultures pluviales et 4 000 dollars par hectare et par an, pour les cultures irriguées ; ces investissements doivent être consentis sur environ trois ans.

Le coût le plus couramment évalué concerne l’estimation des pertes agricoles liées à la désertification. Ce sont généralement les surfaces en céréales qui sont retenues pour ces calculs. Les pertes pastorales liées à la baisse de la productivité des pâturages donnent également lieu à plusieurs estimations. L’effet de la désertification sur le potentiel forestier est évalué, principalement au travers de la perte en bois et de la baisse du potentiel fourrager forestier.
Les données nécessaires à ces calculs sont les surfaces en terre et leur occupation, leur degré de dégradation et la variation conséquente de la productivité agricole, pastorale et en bois. Les prix des produits agricoles et forestiers permettent d’estimer monétairement le coût économique de la désertification.

Les investissements doivent d’abord prendre en compte : les besoins réels des agriculteurs, des éleveurs et leurs savoir-faire ; l’organisation des sociétés rurales et leurs droits fonciers ; l’organisation dans la durée et la possibilité d’envisager des investissements intégrés, pouvant mêler des aides publiques et des fonds privés (provenant des migrants et des banques) ; l’instabilité des marchés agricoles et des solutions pour y remédier.

Désertification et changement climatique, quel lien ?

Les tendances à la désertification ont une incidence sur les réservoirs et les puits mondiaux de carbone. A ce titre, la désertification contribue au réchauffement de la planète. D’après les prévisions, une élévation de la température mondiale de 1 à 2 °C entre 2030 et 2050 se soldera par des changements climatiques dans les régions touchées par la désertification, entraînant donc davantage d’évaporation, une baisse, de l’humidité des sols et une aggravation de la dégradation des terres au Moyen-Orient et dans les zones arides d’Asie, des sécheresses répétées en Afrique et une plus grande vulnérabilité des terres arides et semi-arides à la désertification. Ainsi, si les changements climatiques sont appelés à accentuer les processus de désertification aux niveaux régional et local, les causes et les conséquences de la désertification accentuent elles aussi, à leur tour, les changements climatiques à l’échelle de la planète, principalement par leur effet sur la végétation.

Qu'est ce que le prix Land for Life ?

Le prix Land for Life a pour but de faire reconnaître les efforts de Gestion durable des terres. Il fut inauguré le 17 octobre 2011 pour montrer les actions novatrices réalisées dans le domaine de la gestion durable des terres.