Sténopé, étymologiquement « œil étroit », est le petit trou percé dans un écran, qui oblige le spectateur à observer une scène d’un point de vue déterminé. Les nombreux sténopés de cette exposition étonnante vous permettront de découvrir différentes façons de représenter l’espace et de jouer avec des trompe-l’œil, des images déformées, des illusions d’optique.

1. Deux salles insolites pour jouer avec l’illusion

L’exposition « Sténopé, représentation de l’espace », œuvre de l’artiste Philippe Comar, joue avec les desseins de la perspective et piège le visiteur dans deux salles aux architectures insolites : la salle à double perspective et la salle en miettes.

  • La première, divisée en deux, permet d’expérimenter les perspectives accélérées et ralenties et d’observer qu’à partir d’un point de vue déterminé, les deux perspectives se raccordent et trompent notre cerveau qui a l’illusion d’une salle unique où logent des nains et des géants ;
  • La seconde est conçue pour jouer avec l’illusion perspective à partir d’éléments d’architecture disjoints où les fragments de la salle, pourtant dispersés dans l’espace, se recomposent très exactement et nous proposent une image cohérente à travers un œilleton.

2. La représentation de l’espace est-elle une question de culture ?

Autour de ces deux salles, maquette, fresques et objets abordent la représentation de l’espace et résument comment la perspective dite « centrale » s’est imposée dans nos habitudes visuelles depuis cinq siècles de peinture puis de photographie.

Ces éléments d’exposition montrent qu’il existe pourtant d’autres approches selon les cultures et les époques pour représenter l’espace, notamment les perspectives en volume : plan, élévation, coupe, axonométrie oblique ou orthogonale, perspective centrale inversée, cylindrique, sphérique, anamorphose, distorsion…