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La microscopie ultrasonore fonctionnelle : sonder l’activité du cerveau complet à l’échelle microscopique

"Les ultrasons transforment le domaine de la neuroimagerie, grâce aux avancées technologiques réalisées au cours de la dernière décennie par le laboratoire Physique pour la Médecine (Inserm, ESPCI Paris – PSL, CNRS). L’introduction, en 2009, de l’imagerie fonctionnelle ultrasonore (fUS) a doté les neuroscientifiques d’une technologie unique – portable, facile d’utilisation, et de coût raisonnable – pour visualiser l’activité cérébrale avec une grande sensibilité. En 2015, une autre méthode, appelée microscopie de localisation ultrasonore (ULM), a permis de produire des images inédites du réseau vasculaire cérébral, révélant des vaisseaux sanguins de quelques micromètres de diamètre.
Aujourd’hui, en 2022, les équipes de recherche du laboratoire Physique pour la Médecine obtiennent des résultats encore plus spectaculaires en combinant les avantages des deux méthodes : la microscopie de localisation ultrasonore fonctionnelle (fULM) capture l’activité cérébrale à travers le cerveau entier à l’échelle microscopique. L’étude vient d’être publiée dans la revue Nature Methods. Elle ouvre des perspectives futures majeures en clinique pour le diagnostic des pathologies cérébro-vasculaires, telles que les accidents vasculaires cérébraux, l’ensemble des maladies des petits vaisseaux, les risques de rupture des anévrismes ou encore les altérations vasculaires présentes très précocement dans les maladies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer."

Inserm. Salle de presse. 2022

Régénérer les neurones perdus, un pari réussi pour la recherche

"De nombreuses pathologies du système nerveux central sont associées à une mort de neurones sans que le cerveau ne soit capable de les régénérer. Ce phénomène est notamment observé dans la maladie de Parkinson ou d’Alzheimer, suite aux accidents vasculaires cérébraux mais aussi dans certaines formes d’épilepsies. Comment régénérer ces neurones perdus ? C’est à cette question qu’a répondu une équipe de chercheurs de l’Inserm, du CNRS et de l’Université Claude Bernard Lyon 1 à l’Institut Cellule Souche et Cerveau, en collaboration avec le King’s College de Londres. En utilisant un modèle animal d’épilepsie, les chercheurs et chercheuses sont parvenus à transformer des cellules non-neuronales présentes dans le cerveau en nouveaux neurones inhibiteurs qui permettent de diminuer de moitié l’activité épileptique chronique. Ces travaux permettent d’envisager à terme un effet thérapeutique de cette stratégie. Les résultats de cette étude font l’objet d’une publication dans la revue Cell Stem Cell."

Inserm. Salle de presse. Septembre 2021

Comment l’optogénétique a en partie rendu la vue à un aveugle

"C'est une des grandes avancées scientifiques de l'année : grâce à une thérapie génique et à l’utilisation de lunettes spéciales, un patient aveugle distingue désormais la forme des objets. Explications avec José-Alain Sahel, premier auteur de l'étude publiée dans "Nature Medicine" et fondateur de l’Institut de la vision.
Cette prouesse médicale et scientifique a été rendue possible grâce à l’optogénétique. De quoi s’agit-il ?
José-Alain Sahel1L’optogénétique consiste à modifier génétiquement une cellule, généralement grâce à un virus, afin qu’elle produise une protéine photosensible. Celle-ci génère un signal électrique lorsqu’elle reçoit une stimulation lumineuse dans la longueur d’onde correspondante. Cette discipline est née dans les années 1990 et au début des années 2000. Au départ, les chercheurs s’intéressaient principalement à déterminer, d’un point de vue biophysique, les mécanismes sous-jacents aux interactions de certaines algues et bactéries avec la lumière. Une équipe allemande de l’Institut Max Planck a identifié une protéine naturelle, appelée channelrhodopsin, qui change le potentiel électrique au travers de la membrane d’une cellule en fonction de la lumière." [...]

CNRS Le journal. Décembre 2021

Nouveaux regards sur la dépression

"Une personne sur cinq fera une dépression au cours de son existence. S’il ne fait plus de doute aujourd’hui que la dépression est une maladie organique, les chercheurs continuent d’en explorer les mécanismes. Face aux limites des antidépresseurs actuels, de nouvelles pistes thérapeutiques voient le jour. [...]"

CNRS Le journal. 2020