Une législation plus sévère

Seules de rares substances chimiques font l’objet d’une régulation internationale. Certains pays comme la France veulent aller plus loin... 

Le gouvernement français s’est doté d’une stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens en avril 2014. Ce plan prévoit de soutenir la recherche scientifique, de renforcer les contrôles sur la présence de phtalates dans les jouets et d’aider les industriels à trouver des alternatives à ces substances.

La France veut aller plus loin que la règlementation européenne. Ainsi, à compter de janvier 2015, le bisphénol A sera interdit dans tous les contenants alimentaires, alors que Bruxelles n’a proscrit son utilisation que dans les biberons, depuis 2011.

L’Europe a également banni certains phtalates dans les jouets pour enfants depuis 1999. Depuis 2007, le règlement européen Reach oblige par ailleurs les industriels de la chimie à démontrer l’innocuité des molécules qu’ils mettent sur le marché. Ces derniers s’opposent à un renforcement de la législation, arguant du manque de preuves scientifiques sur la toxicité des substances visées.

Aux États-Unis, où c’est à l’inverse au gouvernement de faire la preuve qu’un produit est dangereux s’il souhaite l’interdire, le bisphénol A n’est pas interdit. Certains phtalates y sont en revanche prohibés, les jouets ne devant pas en contenir plus de 0,1 %.