- Texte

Édito

Depuis une vingtaine d’années, certains composés chimiques sont suspectés de dérégler le système hormonal humain, posant ainsi de graves problèmes de santé publique : cancers hormono-dépendants (sein, prostate, testicule), infertilité, malformations de l’appareil génital, diabète, obésité… Ces molécules de synthèse, regroupées sous le terme de « perturbateurs endocriniens », font partie de notre quotidien : on en dénombre des centaines, présentes dans les matières plastiques, détergents, cosmétiques, pesticides, médicaments… Une omniprésence qui rend l’exposition à leurs effets aussi inévitable que complexe à étudier pour les scientifiques. Les chercheurs peinent encore à comprendre leur mode d’action et à établir les preuves de leur nocivité. La question de l’interdiction de certaines molécules par application du principe de précaution est donc posée, notamment pour protéger les populations les plus sensibles : femmes enceintes, bébés et adolescents. Les industriels, eux, sont censés mettre au point des produits de substitution non toxiques...