Par quoi les remplacer ?

Trouver des produits de substitution aux perturbateurs endocriniens pose un défi industriel complexe. L’exemple du bisphénol A en témoigne. 

L’interdiction progressive de certains perturbateurs endocriniens pose la question de leur remplacement. Le bisphénol A peut, par exemple, être remplacé par une autre molécule, comme l’isosorbide, un dérivé non toxique du glucose, pour fabriquer du polycarbonate (plastique). On peut aussi remplacer le polycarbonate par du verre ou du polypropylène pour fabriquer les biberons.

En avril 2013, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a réalisé un état des lieux sur les alternatives au bisphénol A. L’Agence a recensé 73 alternatives potentielles, déjà utilisées ou encore au stade de la recherche. Conclusion du rapport : « Aucune alternative ne se distingue pour remplacer tous les usages du bisphénol A ». Autrement dit, on s’oriente non pas vers un substitut unique, mais vers une palette de solutions de remplacement.

Deuxième conclusion : « Le recensement des données disponibles sur la toxicité des alternatives potentielles au bisphénol A indique (…) que ceux-ci n’ont pas fait l’objet d’essais complets dans le domaine de la toxicologie, notamment vis-à-vis de la reproduction ». Autrement dit, rien ne prouve à ce jour que ces substances soient moins nocives que le bisphénol A.