Plus de 3700 exoplanètes

La connaissance théorique de l’existence des exoplanètes est acquise depuis longtemps, mais leur observation soulève de redoutables défis.

Une exoplanète (ou planète extrasolaire) est une planète en orbite autour d’une autre étoile que le Soleil. Par extension, ce terme désigne aussi les « planètes errantes », qui ne sont liées par la gravité à aucune étoile. Si la masse de l’objet en orbite est supérieure à 13 fois la masse de Jupiter (qui est égale à environ 1,9 x 1027 kg, soit plus de 300 fois la masse de la Terre), on ne parle plus d’exoplanète mais de naine brune.

En avril 2018, plus de 3700 exoplanètes étaient officiellement reconnues (sur quelques 6300 exoplanètes détectées). On imaginait leur existence depuis longtemps, mais la lumière qu’elles nous renvoient étant des milliards de fois plus faible que celle de leur étoile voisine, leur découverte n’a été permise que par les progrès des techniques d’observation. Elles sont aussi beaucoup plus éloignées de nous que les planètes du Système solaire.

En termes d’échelle, détecter une exoplanète équivaut à voir la lueur d’une luciole au pied d’un phare de Brest quand on l’observe depuis Paris. C’est pourquoi la grande majorité des exoplanètes (97 %) n’ont été mises en évidence que de façon indirecte, par exemple à travers une perturbation de la lumière détectée de l’étoile.

Ce n’est qu’à partir de 2004 qu’on a commencé à détecter directement la lumière provenant d’une exoplanète. 90 % des exoplanètes repérées à ce jour se situent à moins de 2 000 années-lumière (1 al = environ 10 000 milliards de km), la plus lointaine étant à près de 30 000 al, soit environ un tiers de la taille de notre galaxie.

Gare aux illusions !

Tant qu’une observation d’exoplanète n’est pas confirmée, une mauvaise surprise est toujours possible. Ainsi Gliese 581, une étoile naine à environ 20 années-lumière de nous, a défrayé la chronique quand on y a détecté en 2007 la première planète de masse comparable à la Terre en zone habitable, puis deux autres en 2009 et 2010.

Hélas, la première semble bien trop chaude pour abriter de l’eau liquide. Quant aux deux autres, d’après une étude publiée en juillet 2014, elles seraient de pures illusions : les variations de lumière de l’étoile qu’on pensait dues à des planètes résultent probablement de phénomènes magnétiques au sein même de l’étoile. Un exemple qui incite à la prudence !