Des limites à nos ambitions

Des projets très innovants d’étude des exoplanètes ont dû être abandonnés, faute de solution technique satisfaisante.

Si de nombreuses sondes ont été envoyées à proximité des planètes du Système solaire pour les observer, pas question d’en envoyer une en direction des exoplanètes. En effet, à la vitesse de Voyager 1, qui a voyagé 35 ans avant de franchir la frontière du Système solaire, il faudrait 60 000 ans pour atteindre l’exoplanète la plus proche !

Les satellites missionnés pour détecter des exoplanètes se trouvent donc soit en orbite autour de la Terre, comme CoRoT, soit autour du Soleil, comme Kepler. En outre, ces télescopes spatiaux doivent demeurer à proximité de la Terre afin de pouvoir transmettre à haut débit la quantité énorme de données qu’ils récoltent. Pour aller encore plus loin et tenter d’obtenir des informations sur l’atmosphère des planètes rocheuses, des projets pharaoniques d’observation directe ont été étudiés par l’Esa et la Nasa, respectivement Darwin et Terrestrial Planet Finder (TPF).

Ils reposaient sur la mise en orbite d’un ensemble de télescopes spatiaux dont les positions relatives devaient s’ajuster très précisément. En recueillant chacun la lumière de l’exoplanète et celle de son étoile avec de petits déphasages liés à leurs positions respectives, ils auraient pu, par interférométrie, distinguer la lumière de la planète de celle de l’étoile.

Prévus pour être lancés dans les années 2020, ils ont été abandonnés en 2007 principalement pour des raisons budgétaires, mais aussi techniques : les ingénieurs n’étaient pas sûrs de pouvoir
les positionner avec la précision nécessaire.