Septembre 2017

Qui n’a pas déjà songé à une voiture volante capable de s’élever dans les airs au moindre encombrement ? Ce rêve, que les histoires de science-fiction ont largement représenté, est en passe de se réaliser ! Alors outre la joie de voir un rêve d’enfant se concrétiser, réjouissons-nous de ces nouveaux engins conçus pour fonctionner sans énergie fossile !

Pas facile de sortir du pétrole !

Nos modes de transports actuels ont finalement peu évolué depuis l’invention de la machine à vapeur et du moteur à combustion interne ! Nous avons certes gagné en vitesse depuis deux siècles, mais la plupart des voitures, des avions, des bateaux ont toujours besoin de charbon, de gaz ou de pétrole pour fonctionner.

Et c’est bien là le problème ! Car ces énergies fossiles sont non seulement polluantes et en cours d’épuisement, mais sont surtout sources d’émissions de CO2, entraînant un réchauffement du climat. Malgré des centaines d’études réalisées par des scientifiques du monde entier, qui alertent sur la gravité d’un réchauffement planétaire, ce modèle énergétique hérité depuis deux siècles fait fi de tous les rapports, qui prouvent pourtant que nous allons à la catastrophe en poursuivant cette voie.

Nous avons beau savoir qu’il faut imaginer des solutions pour sortir du pétrole, cela est très complexe car celui-ci est partout présent dans nos consommations : carburant utilisé dans les transports, mais aussi dans l’industrie pour faire tourner les machines, dans la construction avec les bitumes, dans la chimie pour fabriquer des plastiques, des textiles synthétiques, des engrais, des cosmétiques, des médicaments…
Sans compter les très puissants et influents groupes de pression de l’industrie pétrolière qui n’entendent pas renoncer à l’or noir !

Dans ces conditions, la fameuse transition énergétique est bien lente à se mettre en place. Mais fort heureusement des idées nouvelles émergent et des innovations réjouissantes voient le jour.

Des taxis drones dans le ciel de Dubaï

La start-up chinoise Ehang a conçu et réalisé un drone géant automatisé capable de transporter un passager en volant d’un point à un autre. Fabriqué en fibre de carbone, un matériau très léger, il ne pèse que 200 kg, peut atteindre une vitesse de 100 km/heure et fonctionne uniquement à énergie électrique. Ses huit moteurs lui assurent une durée de vol de 25 minutes et se rechargent en deux heures.

Aucune formation de pilotage n’est requise pour se déplacer avec ce drone car celui-ci est connecté et totalement autonome ! Il suffit au passager d’indiquer son lieu d’arrivée sur une tablette de bord pour y être déposé automatiquement.

Le drone se charge en effet de décoller, de voler et d’atterrir en évitant les obstacles grâce à des capteurs qui les repèrent. Par ailleurs, un centre de contrôle au sol supervise l’ensemble des vols et doit être en mesure de prendre manuellement les commandes à distance en cas de problème.

La ville de Dubaï (Émirats arabes unis) a déjà testé le drone Ehang 184 et compte bien mettre en service ce nouveau mode de transport. Bien que le projet semble fiable d’un point de vue technique, il faudra néanmoins se doter d’une réglementation de vols de drones, surtout s’ils transportent des personnes !

La voiture volante d’Airbus

Le constructeur d’avion Airbus a présenté récemment un nouveau concept de voiture volante baptisé Airbus Pop-up. Adapté aux mégalopoles et aux très grandes villes qui concentrent de plus en plus d’habitants et doivent faire face à une congestion du réseau routier, Airbus Pop-up est un mélange de voiture, de drone et d’avion, conçu pour circuler à 100 km/heure sur route, sur rails ou dans les airs. Pour pouvoir passer d’un mode à l’autre, une capsule en fibre de carbone peut s’amarrer au châssis d’une voiture ou à des rotors pour le faire décoller, ces modules étant tous deux propulsés électriquement par des batteries.

Airbus Pop-up repose sur des technologies déjà existantes comme l’avion électrique autoguidé, la voiture électrique autonome et bien sûr par une plateforme d’intelligence artificielle. L’utilisateur pourra ainsi appeler son véhicule via une application de téléphone qui viendra le chercher et le déposera à l’endroit désiré.

D’autres grandes sociétés réfléchissent à des voitures volantes avec l’espoir que d’ici dix ans, les questions liées à la sécurité, aux responsabilités en cas d’accident et à la réglementation des circulations aériennes soient bouclées.

Bientôt, des voitures volantes sur la Seine !

D’ici un an, on pourra voler au-dessus de la Seine à bord d’une SeaBubble. Cette voiture légère et solide, en fibres de carbone et de verre, vole à 40 cm au-dessus de l’eau. Propulsée par deux moteurs électriques, elle pourra transporter cinq personnes. À Paris, sa vitesse sera limitée à 18 km/heure mais pourrait atteindre 55 km/heure dans d’autres pays.

Une application mobile basée sur un système de géolocalisation permettra de réserver une SeaBubble et d’être guidé jusqu’au dock d’amarrage le plus proche. Ces pontons aménagés sur les quais serviront à emprunter ces voitures volantes et à recharger leur batterie avec des énergies 100% renouvelables !

Les docks seront en effet équipés de panneaux solaires ; des éoliennes y seront installées dans les régions venteuses ; et le mouvement de l’eau fera tourner les turbines pour produire de l’énergie hydraulique plus constante.

Il ne reste plus qu’à souhaiter que tous les constructeurs de voitures et bateaux suivent l’exemple de cette société, qui, consciente des enjeux climatiques, innove et démontre avec brio que les énergies naturelles, propres et non carbonées sont une alternative possible au pétrole !

Un article du Radis vert, rédigé à partir des sources suivantes :

Franceinter.fr ; lesnumeriques.com ; robotsetcompagnie.com ; ehang.com ; lesechos.fr ; begeek.fr ; seabubbles.fr ; liberation.fr