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le fan attentif le guette, le cinéaste-cinéphile lui rend
hommage, mais le spectateur lambda ne peut le repérer
que s’il est isolé du contexte. Réemployé de films en séries
télévisées –
Game of Thrones
(2011-2018),
Dr House
(2011),
Platane
(2011),
The Mentalist
(2011),
Mad Men
(2008),
Chuck
(2007) – et en jeux vidéo –
King Arthur’s Gold
(2013),
Broforce
(2014),
Test Drive Unlimited
(2011),
Bionic
Commando
(2009) –, jusqu’aux parodies sur les réseaux
sociaux, ce cri est un cliché et un clin d’œil aux fans
comme aux professionnels.
UN CRI AU FÉMININ ?
En contrepoint, il faut mentionner le cas du cri de femme,
qui a également fait l’objet d’un traitement particulier,
et pour cause : 70% des cris de détresse au cinéma sont
poussés par des femmes! Depuis l’inoubliable cri
d’horreur de Janet Leigh dans
Psychose
(A. Hitchcock,
1960), les sonothèques le déclinent en «cri bruyant », « cri
cauchemar », « cri peur », « cri de joie » et « cri de douleur »,
tous aussi invraisemblables qu’efficaces. Ainsi les femmes
à l’écran crient-elles plus que les hommes, et il existe
d’ailleurs un «cri de Wilhelm» au féminin qui circule dans
Massacre à la tronçonneuse
(T. Hopper, 1974),
Suspiria
(D. Argento, 1977),
Shining
(S. Kubrick, 1980),
Fog
(J. Carpenter, 1980),
Scream
2
(W. Craven, 1997),
Saw
(J. Wan, 2004),
Black
Swan
(D. Aronofsky, 2010), etc.
Le cri de Wilhelm, comme bien d’autres sons, était
spécial
lors de sa première apparition à l’écran. Puis il s’est
confondu parmi d’autres, devenu, à force d’être camouflé
et dilaté, un cliché traversant tous les genres et les pays.
Le cri de Janet Leigh dans la scène
de la douche du film
Psychose
(Alfred
Hitchcock, 1960) sera lui aussi
réutilisé à de nombreuses reprises.
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