Au nord-est de l’océan pacifique, des tonnes et des tonnes de déchets se sont accumulés au même endroit. Découvert par hasard par l’océanographe Charles Moore il y a 25 ans, on a donné à cet amas de plastique un nom à la hauteur de son envergure : le 7ème continent.

Imaginez-vous nager tranquillement au beau milieu de l’océan Pacifique, avec vos palmes, vos lunettes et votre tuba. Vous n’y voyez rien : Sur plus de 1.5 millions de kilomètres carrés, l’horizon est bloqué par… des déchets. À titre de comparaison, la France métropolitaine fait 550 miles km carrés, soit le tiers.

À l’échelle de la planète, les scientifiques estiment que 7 millions de tonnes de plastique se retrouvent dans les océans. 80% de ces plstiques ont été déplacés par l’eau ou le vent depuis les terres jusqu’aux océans, le reste proviendrait de bateaux commerciaux, de pêche ou encore de croisières. Une partie de cette masse de détritus s’accumulent, non pas sur les côtes, mais au milieu de l’océan par un phénomène qu’on appelle les gyres. Ce sont des sortes de tornades sous-marines permanentes créés par des courants de grande envergure. Il en existe plusieurs sur la planète, 5 pour être précis, toutes aussi spectaculaires les unes que les autres.

Le problème d’une accumulation de plastique au beau milieu de l’océan est que la matière se retrouve constamment exposée au Soleil. Le plastique à tendance à se les fractionner en petit morceau, voir en micro plastique qui se répandent dans l’océan. Les animaux le confondent avec du plancton et le plastique contamine toute la chaîne alimentaire, intoxiquant les animaux marins comme terrestres, l’être humain y compris.

Le nettoyage de cet amas gigantesque (rendu plus compliqué qu’il ne l’est déjà par la fragmentation du plastique) est un travail colossal qu'aucun Etat n'est prêt à prendre en charge, ces gyres se trouvant hors de leurs eaux territoriales. Bien que nous soyons tous responsables, très peu d’initiatives à la hauteur du problème sont prises pour lutter contre ce 7ème continent.

Pour aller plus loin