Depuis plusieurs années, on rapporte le cas de patients réagissant différemment au VIH. Certains gardent un taux de lymphocytes T CD4 normal pendant plus de 8 ans, et ce sans aucun traitement. D’autres, encore plus rares (moins de 0.5 % des cas) sont bel et bien séropositifs, c’est-à-dire infectés par le virus, mais ne développent pas de stade SIDA. Ces derniers ont une immunité naturelle contre le virus : on les appelle des « contrôleurs du VIH ». Seuls deux cas de contrôleurs du virus ont été officiellement rapportés dans les médias, le « patient de San Francisco » en 2020 et la patiente « Esperanza » (signifiant espoir en espagnol) en 2021. Ces patients font l'objet d’études très poussées qui ont vocation à, peut-être, trouver un traitement à cette maladie.

Ce qui est crucial car, à l’heure actuelle, il n’existe encore aucun traitement permettant d’éliminer complètement le VIH de l’organisme. Cependant, certaines combinaisons de médicaments antirétroviraux sont capables de ralentir la réplication du virus, voire de la stopper, permettant au système immunitaire de reprendre des forces pour se défendre contre les maladies opportunistes. Ces médicaments permettent de réduire la charge virale (soit la quantité de virus présent dans le sang) jusqu’à rendre le virus indétectable lors des tests. C’est le signe d’un traitement efficace : le virus n’a pas de risque d’être transmis.

En janvier 2022, un premier essai clinique de vaccin ARN contre le VIH développé par la société Moderna a été réalisé sur un groupe de 56 personnes. Bien qu’il ne s’agisse que de la première étape d’une étude qui durera plusieurs années, elle fait naître un nouvel espoir. Notamment pour le continent africain qui abrite de nos jours plus des deux tiers des cas mondiaux.

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