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Maladie à mycoplasmes

Question

Bonjour, est ce que le Mycoplasma hominis et l'Ureaplasma urealyticum sont des maladies graves ? est-ce qu'il faut un traitement ?

Réponse

Bonjour,

Vous souhaitez avoir des informations sur 2 bactéries des voies génitales : sur leur niveau de gravité et le traitement indiqué pour les éradiquer.

A titre d’information générale, nous vous proposons de consulter l’article de l’association Sida info service (association soutenue par Santé publique France), sur les mycoplasmes dont font partie Mycoplasma hominis et Ureaplasma urealyticum.

Les mycoplasmes, c’est quoi ?
Les mycoplasmes sont des bactéries. Si de nombreuses espèces de mycoplasmes sont pathogènes pour les animaux, seulement 4 peuvent l’être pour l’homme.
Ces mycoplasmes sont responsables :

  • D’infections pulmonaires : Mycoplasma pneumonia,
  • D’infections génitales : Mycoplasma genitallium (Mg), Mycoplasma hominis (Mh), Ureaplasma urealitycum (Uu).

Les infections à mycoplasme sont prises en compte de façon relativement récente. Décrites pour la 1ère fois en 1980, leur réelle place dans les IST n’est pas encore clairement définie :

  • Mycoplasma hominis et Ureaplasma urealitycum : leur pathogénie est débattue.
  • Mycoplasma genitalium : c’est le seul qui est clairement pathogène.

Transmission des mycoplasmes
Transmission sexuelle :
Seul Mycoplasma genitalium est considéré comme responsable d’IST. Ce n’est pas le cas pour Mycoplasma hominis et Ureaplasma urealyticum qui se trouvent habituellement dans les voies génitales.
Transmission mère-enfant : pendant la grossesse ou infection lors de l’accouchement.

Dépistage et diagnostic des mycoplasmes
[…]
Mycoplasma hominis et Ureaplasma urealyticum
Leur caractère non pathogène chez la femme et leur responsabilité discutée chez l’homme incitent à ne pas rechercher ces mycoplasmes en routine. La sérologie (prise de sang) n’a pas d’intérêt ni en dépistage, ni en diagnostic.

Traitement des mycoplasmes
[…]

Mycoplasma hominis et Ureaplasma urealitycum
Doxycycline (200 mg pendant 7 jours) ou azithromycine (Zithromax® ou génériques).

https://www.sida-info-service.org/mycoplasme/

En complément nous vous proposons un extrait d’une fiche du réseau de laboratoires de biologie médicale Eurofins-Biomnis sur les Mycoplasmes urogénitaux :

Mycoplasma hominis (MH) est un saprophyte des voies génitales. Il colonise le tractus génital à la naissance ou peu après. Sa présence est souvent transitoire et il tend à disparaître vers l’âge de 2 ans. Chez l’adolescent et le jeune adulte, sa réapparition dans le tractus génital inférieur dépend des contacts sexuels et du nombre de partenaires. Le taux de portage varie de 1 à 5 % chez les hommes asymptomatiques et de 30 à 70 % chez les femmes symptomatiques. Chez la femme, il ne joue pas de rôle pathogène dans les cervicites, mais a été mis en cause dans les vaginoses bactériennes et pourrait être impliqué dans les endométrites, les salpingites et les fièvres du post-partum, ainsi que dans 5 % des pyélonéphrites. Chez l’homme, il ne semble pas avoir de rôle pathogène. Chez le nouveau-né, il serait responsable d’infections néonatales (infections pulmonaires, méningites, septicémies).

Ureaplasma urealyticum (UU) est également un saprophyte des voies génitales. Il colonise le nouveau-né in utero ou à la naissance et est encore présent chez 20 % des filles avant la puberté ; après la puberté, son portage dépend du nombre de partenaires sexuels. Il est retrouvé dans le vagin de 40 à 80 % des femmes asymptomatiques et dans l’urètre de 5 à 20 % des hommes asymptomatiques. Chez l’homme, il pourrait être impliqué dans des cas d’urétrites non gonococciques (UNG) chroniques, d’épidydimites (exceptionnel) et de lithiases urinaires ; chez la femme, il ne serait potentiellement pathogène que chez la femme enceinte, et responsable de fièvres du post-partum. En néo-natalogie, il a été incriminé dans des hypotrophies fœtales, des morts fœtales in utero, des chorioamniotites.

https://www.eurofins-biomnis.com/referentiel/liendoc/precis/MYCOPLASMES_UROGENITAUX.pdf

En tant que documentalistes, nous ne pouvons aller plus loin dans notre réponse et conseillons à la personne concernée de consulter son médecin traitant ou son gynécologue qui pourront lui donner un avis médical adapté à son état de santé.

Nous restons bien entendu à votre disposition pour toute recherche documentaire dans le domaine de la santé.

L’Equipe des documentalistes de Questions-santé,
Le service de réponses en ligne de la Cité de la santé.
Service Questions-santé            
http://www.cite-sciences.fr/fr/au-programme/lieux-ressources/cite-de-la-sante/

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