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La féerie des Doodles
L’achèvement d’une planche de BD devientrare
durant les dernières années de sa vie. André Franquin occupe
pourtant toujours sa main à dessiner, recherchant de nouvellesformes.
De ce jeu spontané naissent les Doodles. « Ce sont des
petits dessins presque abstraits. J’en ai fait beaucoup et cela m’amuse énormément.
Quand on dessine, on trouve toujours des trucs pour s’amuser soi-même,
tenter de nouvelles choses ».
Les Tifous
Fin des années 80, André Franquin plonge dans l’aventure
des "Tifous". Pour développer cet univers destiné au
dessin animé, il collabore avec les scénaristes YvanDelporte,
Xavier Fauche et Jean Léturgie. Ce petit monde imaginaire met en scène
des personnages gros comme des noisettes. Franquin accumule près d’un
millier de pages format A4 qu’il met en couleurs. « Ca,
c’est de la liberté à l’état pur, l’absurde
en plein. » Ce travail titanesque sert de base à la réalisation
de 78 épisodes.
La Mitre Railleuse…
Dès le premier numéro du "Trombone illustré" (17-03-1977),
apparaît dans l'illustration du titre, cet évêque avec sa
crosse épiscopale, coiffé de sa mitre...
Au fil des numéros et des titres, il va se décoincer jusqu'à devenir
un véritable pitre, et tenter des gags en BD sous le titre " la mitre
railleuse "... La disparition du journal le forcera à trouver d'autres
supports pour s'exprimer...
C'est ainsi qu'on le retrouvera sur les murs de la rédaction à travers
les gags de Gaston... Un portfolio édité par Aedena en 1986 regroupera
les meilleures interventions de cet ecclésiastique iconoclaste. (© Marsu)
… et le " Trombone illustré "
Le premier numéro du "Trombone illustré" a paru
le 17 mars 1977, en supplément au journal de Spirou n° 2031. Chaque
numéro de ce journal, qui était d'un format plus grand que l'hebdomadaire,
comptait huit pages.
Il y eut, en tout et pour tout, trente numéros. André Franquin
et Yvan Delporte en étaient les fondateurs et les rédacteurs en
chef. Yvan bouchant les trous avec de multiples textes, et André avec
de multiples dessins.
Franquin a dessiné vingt-six fois le titre du supplément. Ces titres
occupaient la moitié de la première page. Ils étaient en
couleurs, et ils évoluaient au fil des numéros.
Ils hébergeaient, entre autres, l'évêque de la Mitre Railleuse,
le pépé qui squattait la première lettre O, le fumeur accro
au tabac, le marsupilami, le musicien au trombone, les deux enfants qui jouent à " toc-toc ",
le petit chien, l'oiseau qui a un problème d'accent, la petite rouquine
et sa petite plante qui pousse, qui pousse, qui pousse...
Avec sa modestie habituelle et l'esprit critique vis-à-vis de son oeuvre,
Franquin en parlera ainsi : " Ces titres étaient vraiment faits à la
patience. Et ils ne sont pas si amusants qu'on pourrait s'y attendre ; C'est
un de mes regrets, ça, de ne pas avoir dessiné de titres plus humoristiques. "
Pourtant chaque titre est un petit chef d'œuvre, plein d'astuces et d'humour
fondé sur de multiples running gags. (© Marsu) |
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