La réserve de Lamto en Côte d'Ivoire : un laboratoire du ''développement durable'' ?

Enjeu vital pour les habitants de la planète, le développement durable a bien du mal à se traduire concrètement sur le terrain. Reportage en Côte d'Ivoire dans la station scientifique de Lamto*.

Par Philippe Dorison, le 23/02/2006

Ce film de Philippe Dorison tourné en Côte d'Ivoire vient de remporter le Concours de vidéofilms 2006 pour le web de l'Unesco.

* LAMTO : ce sigle est né de la contraction des noms des deux fondateurs de la station : Maxime Lamotte et Jean-Luc Tournier. Le premier était alors directeur du laboratoire de zoologie de l’École normale supérieure à Paris. Le second dirigeait l’Institut fondamental d’Afrique Noire à Abidjan. A sa création, en 1962, les terrains alentours ont été mis à la disposition des chercheurs par le président de la République de Côté d'Ivoire pour constituer une réserve naturelle.

Les activités scientifiques de cette station d’écologie tropicale se sont développées grâce à la collaboration de l'Université Abobo Adjamé d'Abidjan et de l'École normale supérieure de Paris. Dans les années 70, les programmes de recherche se sont orientés vers l'étude du système des savanes, avec notamment le programme “Savane à long terme“. Le passage de la station d'écologie sous la tutelle de l'université d'Abidjan a stimulé l'intérêt des étudiants ivoiriens et nombre d'entre eux ont fait leur thèse à Lamto. L’une des particularités de cette réserve est la juxtaposition d'une zone de savane protégée du feu depuis quarante ans avec une zone brûlée chaque année. Une grande quantité d'informations a ainsi pu être recueillie sur les liens entre le feu et la biodiversité.

Philippe Dorison le 23/02/2006