Pardon d'être aussi familiers mais au terme de notre enquête, nous devons vous l'avouer, nous sommes à deux doigts de perdre la boule !

D'avoir approché de si près les deux infinis, le tout petit et le très grand… d'avoir découvert que le temps ne s'écoulait pas partout de la même façon, et que ce même temps avait pu un jour avoir un commencement, tout ceci a bien failli nous faire couler.

Alors nous avons tenté de nous raccrocher à l'échelle de nos repères, mais là encore, patatras ! Des particules de 10-18 mètre, des températures de 1032 °C, des durées de 10-39 seconde, des masses de 300 millions de fois celle du Soleil, des distances qui se comptent en milliards de milliards de kilomètres… Elle est bien belle votre formule : « le plus incompréhensible, c'est que le monde soit compréhensible ».

Mais bon, cent ans après vos travaux, vos émules les physiciens sont loin d'avoir fait le tour de la question. Universel Univers, d'accord. Mais que n'ont-ils pas été chercher pour rassembler toutes les pièces du puzzle : trous noirs à l'horizon desquels le temps s'arrête, énergie sombre, antimatière, Univers à dix ou onze dimensions. Vous comprenez peut-être mieux notre désarroi… et notre fol enthousiasme.

Isabelle Bousquet
et Alain Labouze

PS : Ah ! si nous osions redescendre sur le plancher des vaches, nous vous la poserions cette petite question qui nous trotte dans la tête depuis le début de notre enquête : c'est vrai, Monsieur Einstein, que vous ne portiez jamais de chaussettes ?

le 13/07/2007