Il y a plusieurs façons d’apprendre via la machine. Lorsque l’enfant est seul devant la machine, outre un projet clair, il doit avoir les bases culturelles indispensables au décryptage solitaire de l’information. Dans un cadre pédagogique plus large, en classe par exemple, les étudiants se muent en participants actifs, les discussions se font plus élaborées et plus approfondies, les interactions dans les groupes sont considérablement accrues. Cette nouvelle donne collaborative se fait aussi grâce aux réseaux. Avec le courrier électronique, des groupes se constituent dans des forums pour s’échanger des correspondances autour d’un sujet précis. Ces communautés virtuelles abordent tous les thèmes imaginables (du meilleur au pire). Il y a des groupes de travail de scientifiques, des amateurs de littérature, des étudiants branchés… On peut y poser une question pointue et recevoir une réponse en quelques minutes. Le danger, c’est que souvent ces communautés réunissent des personnes qui ne se rencontreront jamais. Il y a absence de contact avec la sphère sociale réelle. Selon les psychologues environ 70 % de la communication humaine est non verbale. Ceci nous rappelle qu’aussi passionnant qu’il soit, le Net demeure un moyen et non une fin.


L’avis de Jean-Louis Durpaire, inspecteur d'Académie, directeur du CRDP de Poitou-Charentes, auteur de " l'Internet à l'école en France ".

" Le Web fournit à toute personne qui désire apprendre des quantités gigantesques d’information. L’apprenant est donc confronté à de multiples documents, ce qui nécessite de sa part un triple effort : savoir bien définir son champ d’étude, savoir rechercher les éléments pertinents, savoir progresser dans ses apprentissages sans être distrait par la multiplicité des sources environnantes. Au même titre qu’une bibliothèque, le Web permet des apprentissages autonomes. Encore faut-il que l’apprenant ait une forte motivation personnelle et une rigueur d’organisation. L’essentiel de la transmission des connaissances réside dans une relation humaine entre celui qui maîtrise un sujet et celui ou ceux qui désirent en savoir plus. Le risque, c’est la possibilité de la dispersion devant la masse désordonnée des informations. L’opportunité du Web, c’est une possibilité supplémentaire de médiation, avec de nouvelles formes d’organisation des échanges entre les apprenants et le professeur-tuteur. L’outil permet la constitution de groupes d’apprenants avec un suivi distant mais très étroit par le tuteur. "

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