La simulation permet de visualiser avec des images (3D, dynamiques, interactives) des modèles physiques simples ou complexes. Elle permet de " voir " sous forme d’images l’impact de la modification de tel paramètre du modèle, ou encore l’effet de la modification du modèle lui-même. C’est cela faire une " expérience virtuelle ". On peut ainsi visualiser quantités de phénomènes abstraits (des concepts mathématiques), coûteux (un nouveau prototype de voiture), ou théoriquement irréalisables (la reconstitution du cri d’un dinosaure). L’Internet donne une dimension supplémentaire à la simulation car il est désormais possible, à l’instar des jeux vidéos, de créer des mondes virtuels en 3D dans lesquels les internautes du monde entier peuvent se déplacer, manipuler des objets et rencontrer des personnages de synthèse. La puissance des machines et des nouveaux logiciels ainsi que le développement de l’Internet à haut débit pourraient transformer nos " machines célibataires " en une boîte de Pandore. Si l’expérience du virtuel peut en effet agrandir notre perspective en multipliant les points de vue, elle peut aussi devenir une illusion de plus en plus réaliste où notre intelligence pourrait, elle aussi, devenir artificielle…

 

 


L’avis de Philippe Quéau,
directeur de l’informatique et de l’information de l’Unesco.

" La simulation virtuelle est au fond une nouvelle pédagogie de la vision, peut-être plus adaptée à notre temps. Car toute vision est plus ou moins virtuelle, et pose crucialement la question de la réalité de cette virtualité. Ceux qui " voient " réellement, ce sont ceux qui voient vraiment que tout est image, que le monde est une image. Les écrans, toujours, cachent plus qu'ils ne montrent. Ils cachent les conditions de la mise en image. Il faut donc apprendre à critiquer les images et les modèles comme des objets conceptuels complexes, qui ne livrent pas forcément d’emblée toute leur richesse ou tous leurs biais. Les images ne sont jamais "vraies" ou "fausses", elles sont seulement plus ou moins intelligibles, plus ou moins aptes à nous renseigner sur le modèle dont elles témoignent ou qu'elles nourrissent. On peut concevoir la complexité de certains modèles, mais non pas se l'imaginer, se la représenter en "image". Les représentations sont seulement partielles. Seule l'intelligibilité donne une vue radiale, essentielle. Mais il est aisé de tomber dans le piège des images, qui est de se donner pour des images et seulement des images et de nous faire oublier leurs modèles. Le virtuel doit nous fait palper l'inanité du seulement visuel, l'importance de l'intelligible. Il nous fait sortir du visible pour entrer dans le virtuel au sens propre, qui est l'idée. "

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