Pour mieux comprendre les tenants et aboutissants de la Conférence internationale de Copenhague, nous vous proposons de rencontrer le climatologue Philippe Ciais, expert du Giec. La planète se réchauffe-t-elle vraiment ? L'homme influence-t-il le climat ? Quid du Soleil ? De nouveaux concepts de gestion des émissions ont-ils émergé depuis Kyoto ? À vous de l'interroger.
L'entretien
Epilogue
Au lendemain de la conférence de Copenhague, le monde a comme une gueule de bois : aucune réduction chiffrée des émissions de gaz à effet de serre n'a été fixée. Même le vague texte, proposé in extremis par les Etats-Unis l'Inde, la Chine, le Brésil et l'Afrique du Sud et affirmant surtout la volonté de limiter le réchauffement climatique à 2°C, n'a pas réussi à réunir toutes les signatures. Faute de mieux, il est question de mettre en place un fonds (100 milliards de dollars par an à compter de 2020) visant à faciliter l'adaptation des pays les plus vulnérables au changement climatique. « Il y a urgence à agir contre le réchauffement climatique, » ont répété en séance plénière, 12 jours durant, les dirigeants de la planète. Au final, il semble que l'urgence puisse attendre 2010 et la conférence internationale de Mexico… au moins.