A brief overview of the artworks
An approach informed by a mix of the mechanical and the
optical, with a varying emphasis on one or the other, emerged
in the twentieth century in the kinetic works of Moholy-Nagy,
Soto, Schöffer, and Tinguely, among others. Over time,
the use of new materials and technologies considerably
expanded the vocabulary of this current of art.
The works featured here are either “robots” themselves
(Le Chemin de Damastès, Totemobile, the Animaris,
the Nonsense Machines, the Cosmic Birds, etc.) or they are
created by one or more “robots” (The Big Picture, the works
designed for the 3D Water Matrix, etc.)
The concrete transformation of commonplace objects
as a support for artistic expression is the first category
of artworks featured in Robotic Art exhibition.
Jean Michel Bruyère / LFKs
’ Le Chemin de Damastès,
with its 21 computer-animated hospital-type beds, forms
a sculpture at once monumental, by the 50 meters that
the installation requires, and sensorial, by the near breathing
motion of the beds. It evokes, among other things, the bizarre
practices of an ancient brigand who did not appreciate
physical disparities between human beings.
The transformation in
Theo Jansen
’s work is expressed
through the methodical reiteration of the folding of electric
PVC tubes, based on a Modulor that could call to mind
le Corbusier’s if it had not been determined by the artist with
fumbling input from a most primitive computer from the past
century. Through this reiteration, the artist becomes
the demiurge of generations of creatures, the Animaris,
which evolve by mutation and natural selection until
they become extinct and are replaced by more evolved
or adapted generations.
Robotic Art is the occasion to discover: the Animaris
Umerus, his longest and most highly “evolved” creature,
regularly set in motion during the exhibition; the Animaris
Ordis Longus that can be activated by the public; and the
Animaris Adulari, which will, for its part, remain at rest.
Totemobile by
Chico MacMurtrie / Amorphic Robot Works
is a tribute to a twentieth-century icon, already celebrated
by Roland Barthes in one of his essays in Mythologies:
a full-scale Citroën DS. The car transforms in a few minutes
to an 18-meter-high totem, nearly touching the roof of the
Cité des sciences et de l’industrie in the process, and this
it does without recourse to Hollywood special effects.
Then, even more impressively it turns back, twice as fast,
into an automobile.
The unique support for
robotlab
’s work for many years
has been a robot that is mainly used in the car industry. After
the robot record player, the robot keyboard player, the robot
portraitist, and the robot copyist, it was time for the robot to
tackle a long-term pictorial undertaking: it will take it no less
than nine months — that is, the duration of the exhibition
— and one felt-tip pen per day to finish this great work of art
entitled The Big Picture.
Some artists draw inspiration from space, like
Shun Ito
,
or from nature, like
Maywa Denki
 and
Troika
, to create
manifold universes peopled with many creations, a number
of examples of which are on view in the exhibition.
For a number of years
Shun Ito
has been making Cosmic Birds
that seem to defy gravity and approach the very old but still
contemporary dream of perpetual motion — perpetual like
the meeting of small planets in Rendez-vous, the star journey
in Orbit One, and the continual appearance of nebula
in Memories of Water.
Rapide survol des œuvres
Une certaine approche mêlant mécanique et optique
et favorisant plus ou moins l’une ou l’autre est apparue au siècle
dernier à travers les œuvres cinétiques de Moholy-Nagy, Soto,
Schöffer, Tinguely, pour ne citer qu’eux. Par l’utilisation
de nouvelles matières et de nouvelles technologies décrites
plus haut, le vocabulaire de ce courant a été, au fil du temps,
considérablement élargi.
Les œuvres présentées ici sont soit les «robots» eux-mêmes
(Le Chemin de Damastès, Totemobile, les Animaris,
les Nonsense Machines, les Cosmic Birds…) soit créées
par un ou plusieurs «robots» (The Big Picture, les œuvres
conçues pour la Matrice liquide 3D…).
La transformation concrète d’objets usuels comme support
d’une expression artistique constitue la première catégorie
d’œuvres rassemblées pour Art Robotique.
Avec
Jean Michel Bruyère / LFKs
, ce sont 21 lits médicaux
qui, contrôlés par ordinateur, forment Le Chemin de Damastès,
une sculpture à la fois monumentale par les 50 mètres
qu’elle nécessite et sensible par le mouvement quasi
respiratoire de ces lits. Elle nous rappelle entre autres
les curieuses pratiques d’un brigand antique qui n’appréciait
pas les disparités physiques.
Pour
Theo Jansen
, cette transformation particulière s’exprime
à travers la réitération méthodique du pliage de tubes
électriques PVC selon un modulor, qui pourrait rappeler
celui de Le Corbusier, s’il n’avait pas été déterminé par l’artiste
à l’aide des tâtonnements d’un ordinateur des plus primitifs
du siècle dernier, réitération qui lui permet désormais d’être
le démiurge de générations de créatures : les Animaris,
qui évoluent par mutation et sélection naturelle, jusqu’à leur
extinction et leur remplacement par d’autres générations
plus évoluées ou plus adaptées.
Art Robotique est l’occasion de découvrir l’Animaris Umerus,
sa créature la plus longue et plus «évoluée», mise en mouvement
régulièrement lors de l’exposition, l’Animaris Ordis Longus
que le public pourra activer de lui-même, et l’Animaris Adulari
qui, lui, restera au repos. Le tout formant un hommage volontaire
ou non à Charles Darwin.
Totemobile de
Chico MacMurtrie / Amorphic Robot Works
est un autre hommage, cette fois-ci à une icône du siècle
dernier, déjà célébrée par Roland Barthes dans une de ses
Mythologies : une Citroën DS à l’échelle 1/1, qui se transforme
en quelques minutes en un totem frôlant le toit de la Cité
des sciences et de l’industrie, du haut de ses 18 mètres,
sans avoir recours aux effets spéciaux hollywoodiens.
Puis, ce qui est encore plus impressionnant, se retransforme
deux fois plus vite en la même automobile.
C’est un robot surtout utilisé dans l’industrie automobile
qui est le support unique de la création de 
robotlab
depuis
de nombreuses années. Après le robot platiniste, le robot
claviériste, le robot portraitiste, le robot moine copiste, il était
temps que ce robot s’attaque à une œuvre picturale de longue
haleine : il ne lui faudra pas moins de neuf mois, c’est-à-dire
la durée de cette exposition, à raison d’un feutre par jour, pour
accomplir son grand œuvre, The Big Picture.
D’autres artistes trouvent leur inspiration auprès de l’espace
comme
Shun Ito
ou de la nature comme
Maywa Denki
et
Troika
pour créer chacun leur univers multiple peuplé de nombreuses
créations dont Art Robotique présente quelques exemples.
1,2,3,4,5,6,7 9,10,11,12,13,14,15,16,17,18,...21