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IV III II I
LA BioDivErsiTé
les oiseAux PréFèrent le Bio
Durant quatre ans, des chercheurs ont compté le nombre d’oiseaux dans
différents vergers de pommiers du sud de la France. résultat : les cultures
biologiques attirent 4 fois plus d’oiseaux que les cultures conventionnelles.
N
o
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Oiseaux
insectivores
Oiseaux
granivores
20
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10
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Oiseaux
omnivores
Rapaces
Oiseaux
insectivores
Oiseaux
granivores
20
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0
0
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0
Oiseaux
omnivores
Rapaces
Pommiers
de vergers « bio »
Pommiers
de vergers conventionnels
Sans labour
(semis sous couvert
végétal)
Avec labour
Activité biologique du sol
(en unités arbitraires)
0
100
200
300
Janv.
Mai
Sept.
Déc.
éVolution de l’ACtiVité BiologiQue d’un sol
d’un ChAmP suiVAnt Qu’il est ou non lABouré
De plus en plus d’experts
suggèrent d’abandonner le
modèle dominant de l’agri-
culture intensive pour des
pratiques plus respectueuses
de l’environnement. Car cer-
tains systèmes de production
limitent les effets néfastes
sur la biodiversité. C’est le
cas de l’agriculture biologi-
que. une méta-analyse de 180
études a ainsi montré que,
dans les exploitations prati-
quant l’agriculture biologi-
que, le nombre d’espèces
d’oiseaux et d’organismes du
sol est en moyenne 30% supé-
rieur à celui des exploitations
conventionnelles. D’autres
pratiques agricoles permet-
tent de limiter l’érosion de
la biodiversité, voire d’inver-
ser la tendance, notamment
la conservation des haies et
bosquets sur les terres culti-
vées, la diminution du nom-
bre d’animaux par hectare
ou encore la réduction du
labour, grand perturbateur
de la faune du sol.
l
En participant à la trans-
formation de la matière
organique
,
la faune du sol
(arthropodes, vers de terre,
micro-organismes) contribue
grandement à sa fertilité. initiée dans les années 1970,
l’agro-écologie vise notamment à utiliser cette biodi-
versité des sols pour développer la fertilité des terres
cultivées.l’une des approches de l'agro-écologie consiste
à semer directement dans les résidus de la culture
précédente, sans labourer la terre. Cette pratique per-
met d’augmenter le contenu enmatière organique des
sols, de préserver leur faune et, ainsi, d’en améliorer la
fertilité. Par ailleurs, ce système réduit le temps de
travail, la consommation de carburant liée au labour
ainsi que les besoins en engrais et enpesticides.Certains
experts estiment qu’il s’agit de l’une des meilleures
options pour nourrir durablement une planète qui va
gagner plus de 2 milliards d’habitants d’ici à 2050.
L’agro-écologie, ou la révolution doublement verte
Faire de l’agriculture un allié de la biodiversité
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