Le bilan du séisme au Chili ne se compte pas seulement en pertes humaines et en dégâts matériels. Il aurait eu pour conséquence de déplacer l'axe de rotation de la Terre et de raccourcir ainsi la durée d'une journée.
Le tremblement de terre de magnitude 8,8 qui a frappé le Chili le 27 février dernier a provoqué la mort de centaines de personnes – 497 décès, estimation du 9 mars 2010 – et conduit à d'importants dégâts matériels. Mais il pourrait avoir eu d'autres conséquences. Selon Richard Gross, chercheur à l'Agence spatiale américaine (Nasa), la force et la nature du séisme auraient modifié l'axe de rotation de la Terre, raccourcissant du même coup la durée de la journée.
Le phénomène n'est pas si exceptionnel, les séismes de très forte magnitude ayant déjà eu ces mêmes conséquences par le passé, comme le séisme de 2004 au large de Sumatra. D'après les calculs de la Nasa, le séisme au Chili aurait dévié l'axe de la planète de 8 centimètres et réduit la durée d'une journée de 1,26 microseconde. Un changement qui pourrait devenir permanent, mais la confirmation n'interviendra que dans quelques mois. De toute façon, quand on sait qu'une microseconde équivaut à un millionième de seconde, et qu'il faut 86 400 secondes à la planète pour effectuer sa rotation quotidienne, il n'y a finalement pas lieu de s'inquiéter.
Quelques jours après cette annonce, une université américaine, l'Ohio State University, publie un autre résultat : la ville de Concepción, proche de l'épicentre du séisme, aurait changé de place et se trouverait désormais à 3,04 mètres plus à l'ouest. D'autres villes auraient connu le même sort mais dans une moindre mesure : Santiago, la capitale, se serait déplacée de 27,7 centimètres et Buenos Aires, la capitale argentine, pourtant située à plus de 1000 km, aurait bougé de 4 centimètres. Une conséquence qui, là encore, n'est pas inédite dans l'histoire des tremblements de terre.