Santé publique « en bref »

le 24/03/2003

Le deuxième effet Botox

Habituellement, le Botox, à base de toxine botulique, est utilisé pour le traitement de certaines maladies neuromusculaires graves. L'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé vient de l'autoriser pour ses vertus anti-rides. Exclusivement destiné au traitement des rides verticales observées lors du froncement des sourcils, il est injecté directement dans le muscle. En provoquant son relâchement , il diminuerait les contractions musculaires à l'origine de ces rides.
Source : Laboratoire Allergan, AFSSAPS

Risque d’épidémie de fièvre jaune

Cinquante cas suspects de fièvre jaune ont été enregistrés dans la province de Macenta (sud de la Guinée). Une campagne de vaccination vient d’être lancée sur 650 000 personnes. Mortelle dans 40% des cas graves, la fièvre jaune n’a pas de traitement spécifique. On se contente de traiter les symptômes (fièvre, jaunisse, hémorragie), très variables en intensité selon les cas. La vaccination reste donc la meilleure prévention contre les risques épidémiques.
Source : Médecins Sans Frontières (MSF).

10% des médicaments vendus sont des génériques

125 millions d’euros, ce sont les économies déjà réalisées grâce aux médicaments génériques. Entre janvier et septembre 2002, leurs ventes sont passées de 7,5 à 8,9%, pour atteindre 9,7% en octobre. Si ces chiffres restent peu élevés en comparaison à d’autres pays (Allemagne 40%), le lancement récent de la campagne nationale sur les génériques devrait logiquement encourager cette progression.
Source : Le quotidien du médecin, 04/02/03.

Des ONG arabes contre le sida

Lors de la première rencontre arabe sur le sida à Tunis, la mise en place d’un réseau régional de la « société civile » pour coordonner la lutte contre la maladie a été confiée à l’Association tunisienne de lutte contre le sida et les maladies sexuellement transmissibles. Car même si les pays arabes sont relativement épargnés par l’épidémie (83 000 nouveaux cas en 2002), les experts craignent une « progression cachée » comme en Libye qui vient de déclarer 7 000 cas en 2002.
Source : Libération (Maroc)

Asthme et vue en baisse chez les enfants

En dix ans, le stress et la pollution ont fait doubler le nombre de cas d’asthme chez les petits Japonais. Et l’usage de l’ordinateur a fait baisser leur vue, selon une enquête du ministère de la Santé publique. Réalisée auprès de 1,16 million d’enfants âgés de 7 à 12 ans, elle montre que 2,7% d’entre eux sont atteints d’asthme (contre 1,2% en 1992) et 60% deviennent myopes avant d’entrer au lycée…
Source : Afp Sciences n°1375

L'autisme est plus répandu qu'on ne le pensait

Une importante étude sur l’autisme a été réalisée grâce à l’analyse des dossiers médicaux et scolaires de près de 300 000 enfants de 3 à 10 ans résidant à Atlanta et ses environs en 1996. Résultats : la définition de l’autisme ayant été sans cesse élargie depuis deux décennies, 18% des cas n’avaient pas été répertoriés comme tels à l’époque. Aujourd’hui, quelque 450 000 personnes de moins de 18 ans en souffrent, les garçons quatre fois plus souvent que les filles.
Source : Journal of the American Medical Association

Du café contre le diabète

Boire beaucoup de café - au moins 7 tasses par jour - diviserait par 2 les risques de développer un diabète de type 2. C’est la conclusion de l’Institut néerlandais de santé publique après une étude menée sur 17 111 personnes. La raison : certains composants du café (comme l’acide chlorogénique) réduiraient l’absorption du glucose par le foie ; et d’autres (comme le magnésium) augmenteraient la sensibilité à l’insuline.
Source : The Lancet 360, 1477-78

Vin rouge, bière : c’est dément…

Selon une équipe danoise qui a enregistré les habitudes de boisson de 1709 habitants de Copenhague, la consommation régulière de vin rouge réduirait de moitié les risques de démence. Les flavonoïdes, antioxydants naturels présents dans le vin rouge, pourraient être à l’origine de cet effet bénéfique. En revanche, la consommation, même occasionnelle, de bière aurait l’effet inverse en augmentant notamment le risque de développer la maladie d’Alzheimer.
Source : Neurology, 59, 1313

Le cannabis plus nocif que le tabac

Le cannabis serait plus néfaste pour les poumons que le tabac : 3 cigarettes de cannabis pur causeraient les mêmes dommages que 20 cigarettes. Deux raisons à cela : la fumée de cannabis contient plus de goudrons et de produits cancérogènes que la fumée de tabac et les fumeurs de cannabis inhalent plus profondément la fumée. Résultat : plus de monoxyde de carbone et de goudron pénètrent dans les poumons.
Source : British Lung Foundation

Sexe à la carte

A la demande du gouvernement britannique, la Human Fertilisation and Embryology Authority (HFEA), organisme public contrôlant les procédés d’assistance à la procréation, interrogera durant trois mois les Anglais sur leur volonté de choisir le sexe de leur bébé. A l'issue de cette enquête, une loi autorisant les parents ayant au moins deux enfants d’un même sexe d’avoir un enfant du sexe opposé pourrait être adoptée. Il y a dix ans, une consultation similaire avait rencontré l’hostilité des citoyens. Mais, aujourd’hui, beaucoup se rendent aux États-Unis pour bénéficier des méthodes de tris d’embryons.
Source : AFP Science n°1366 (24 octobre 2002)

La Californie passe l'âge du tabac

Le programme californien pour le contrôle du tabagisme commence à porter ses fruits puisque durant la décennie 1990-1999, la consommation de cigarettes a baissé de 57%. Ainsi, un Californien consomme en moyenne 4,1 paquets de cigarettes par mois contre 9,1 pour les autres Américains. D’autre part, le pourcentage d’adolescents déclarant n’avoir jamais fumé dans l’enceinte de l’école est passé de 17,7% en 1996 à 65,7% en 1999.
Source : Tabac Actualités n°27

Stupéfiant...

Le ministre de l’Intérieur britannique a annoncé devant la Chambre des Communes que le cannabis sera rangé dans la classe C qui regroupe des médicaments tels que les tranquillisants ou les stéroïdes. Ainsi, les Britanniques pourront, au plus tard en juillet 2003, posséder et fumer de la marijuana sans crainte de poursuites judiciaires. Il ne s’agit pourtant pas d’une dépénalisation de cette drogue puisque la peine maximale pour revente de cannabis passe de cinq à dix ans.
Source : Discours de David Blunkett (10 juillet 2002)

Essai de thérapie cellulaire

Genzyme Biosurgery et l’Assistance publique-hôpitaux de Paris vont lancer un essai de thérapie cellulaire sur 300 personnes pour le traitement de l’insuffisance cardiaque sévère. Cet essai consiste à prélever dans la cuisse du patient des cellules indifférenciées capables de donner naissance à de nouvelles cellules musculaires. Ces cellules sont ensuite mises en culture et réinjecter directement dans les zones du cœur détruites. Dix malades ont déjà bénéficié de cette technique : 9 sont en bonne santé et 1 est mort d’un accident vasculaire cérébral.
Source : Communiqué de l'Assistance publique-hôpitaux de Paris

La liste s’allonge…

Après le tabac, l’alcool et certains médicaments, c’est au tour des polluants industriels d’être mis en cause dans les troubles de l’érection masculine.
Telle est la conclusion d’une étude franco-argentine portant sur 199 hommes argentins d’une moyenne d’âge de 48 ans.
Par contre, la chaleur ne semble avoir qu’un impact très limité sur les performances sexuelles masculines.
Source : Journal of Andrology, Vol. 23, No. 4, July/ August 2002

Sida : la prévention fait ses preuves

Grâce à des campagnes de prévention et d’information, l’incidence de l’infection au VIH (virus d’immunodéficience humaine) a fortement diminué en dix ans selon une étude menée dans 15 villages ougandais voisins.
Le taux de contamination est passé de 8 à 5 cas pour 1000. Le résultat le plus encourageant vient des femmes de 13 à 19 ans pour qui le taux de contamination s’élève aujourd’hui à 0,9 cas pour 1000 contre 2,8 il y a dix ans.
Source : The Lancet, vol 359, July 4, 2002

La fertilité féminine baisse avant trente ans

La fertilité des femmes commence à décliner plus tôt que prévue : entre vingt et trente ans. Cette information, délivrée par des chercheurs américains et italiens, découle d’une enquête d’observation concernant 782 couples ne pratiquant que la méthode '' des températures '' comme contraception et ne désirant pas d’enfant. Ces résultats ne signifient cependant pas que les femmes qui décideraient de repousser leurs grossesses connaîtraient une baisse globale de leur fertilité. Il leur faudrait seulement un mois ou deux de plus pour être enceinte.
Source : Human Reproduction

le 24/03/2003