C'est désormais confirmé : la sonde japonaise Hayabuza a bien rapporté des échantillons de l'astéroïde Itokawa.
Le 13 juin dernier, la sonde japonaise Hayabusa revenait sur Terre après une mission de sept ans quelque peu mouvementée. Censé prélever des échantillons à la surface de l'astéroïde Itokawa, l'engin avait connu quelques déboires et, lors de son retour, personne n'était en mesure de savoir si les 1 500 grains de poussières collectés par la sonde appartenait bien à l'astéroïde et n'étaient pas plutôt d'origine terrestre.
Après cinq mois d'analyse, l'Agence spatiale japonaise rend son verdict : ces poussières de quelques micromètres proviennent bien de l'astéroïde Itokawa. Observées avec un microscope électronique à balayage, elles sont essentiellement composées d'olivine et de pyroxène, ce qui correspond bien à la composition globale d'Itokawa. Aucune trace de roche magmatique, typique de notre planète, n'a pu être détectée. Par ailleurs, ces premières mesures correspondent bien aux analyses spectrométriques réalisées à distance lorsque la sonde survolait l'astéroïde. Dans les mois à venir, une partie de ces échantillons sera distribuée à plusieurs laboratoires internationaux pour être étudiée et disséquée. On espère, grâce à ces analyses, parvenir à une meilleure connaissance des conditions qui régnaient dans le système solaire au moment de sa formation.