La langue de l'éléphant

Koshik vit dans un zoo de Corée du Sud. C'est un éléphant peu banal : il parle (un peu) le coréen. 

Par Bernard Nomblot, le 05/11/2012

Il s’appelle Koshik. Âgé de 22 ans, c’est un éléphant d’Asie vivant à Yongin, en Corée du Sud, dans un zoo. Seul spécimen de son espèce durant cinq ans, il a passé toute son enfance en compagnie exclusive d’êtres humains. C’est peut-être pour cette raison qu’il s’est mis à imiter leur voix. Une étude publiée le 1er novembre dans la revue Current biology révèle en effet que Koshik a appris à prononcer quelques mots en coréen, probablement pour imiter son soigneur.

Ce n’est pas un mince exploit, au regard des différences anatomiques entre ces deux mammifères ! Les éléphants ont un gros larynx qui leur permet de produire des sons graves, mais Koshik est aussi capable de reproduire le timbre et la hauteur des mots utilisés par son gardien. Pour former des mots de cette manière, Koshik introduit sa trompe dans sa bouche et module les sons produits par son larynx.

Pas si bêtes, ces éléphants...

On connaît depuis longtemps la faculté qu’ont les éléphants à imiter des sons : des animaux africains, par exemple, reproduisent des bruits de moteurs. Le cas d’un éléphant d’Asie, vivant dans un zoo au Kazakhstan et capable de prononcer quelques mots en russe, est également connu. Mais ces exemples n’ont jamais été étudiés scientifiquement. En attendant que ce soit le cas, on pourrait ajouter « intelligence d’éléphant » à l’expression usuelle de « mémoire d’éléphant ».

Bernard Nomblot le 05/11/2012