Un cochon transgénique contre le cholestérol

Des chercheurs danois ont créé un cochon transgénique pourvu du gène humain responsable de l’hypercholestérolémie familiale. Ce modèle animal permettrait de tester de nouvelles pistes thérapeutiques contre le cholestérol.

Par Paloma Bertrand, le 10/01/2013

Le cochon transgénique en couverture, 2 janvier 2013

Depuis déjà 20 ans, des souris transgéniques sont utilisées pour évaluer l’efficacité de traitements contre ce que l’on appelle communément le mauvais cholestérol (cholestérol-LDL). Avec le cochon transgénique conçu par une équipe de l’université danoise de Aarhus, la recherche médicale dispose désormais d’un nouveau modèle pour étudier l’athérosclérose. Ce phénomène naturel de vieillissement des artères, aggravé par des taux élevés de cholestérol, est la cause principale des affections cardio-vasculaires. L’information a fait la une du journal Science Translational Medecine.

Ce cochon nain transgénique est pourvu d'une forme mutée du gène humain responsable de l'hypercholestérolémie familiale. Comme les humains souffrant de cette maladie héréditaire, l'animal présente un taux élevé de cholestérol. Il présente par ailleurs, à l’âge d'un an, des lésions comparables à celles que connaissent des humains après la quarantaine.

Plus gros que la souris et biologiquement plus proche de l’homme, ce cochon peut aider à mieux comprendre l’évolution de la maladie. Impossible à utiliser avec des rongeurs, l’imagerie peut être employée avec ce cochon nain. En outre, la taille de ses artères permet également de tester des dispositifs techniques susceptibles d’être un jour implantés chez l’homme.

Les cochons nains sont un modèle privilégié de la recherche médicale. Moins imposants que leurs congénères, et donc plus faciles à élever que sur une exploitation, les spécimens miniatures sont le fruit d’une sélection génétique initiée dans les années 1960 pour répondre à la demande des laboratoires, mais aussi de particuliers à la recherche d’un animal de compagnie « exotique ».

Paloma Bertrand le 10/01/2013