Le 2 juillet, à Baïkonour, le cosmodrome russe installé au Kazakhstan, une fusée Proton M s'est écrasée peu après son décollage. C'est un nouveau coup dur pour le programme russe de positionnement par satellite, rival du GPS américain.
Une fusée Proton M transportant trois satellites Glonass, destinés au système de positionnement du même nom, s’est écrasée quelques secondes après avoir décollé le 2 juillet du cosmodrome de Baïkonour.
Le lancement a eu lieu à 6h38 (heure de Moscou). Quelques secondes après le décollage, la trajectoire de la fusée est devenue erratique. Le lanceur s’est ensuite écrasé non loin de son pas de tir, après avoir fonctionné durant 17 secondes.
Cette fusée, capable de mettre en orbite une vingtaine de tonnes, mesure près de 60 mètres de haut pour une masse de 700 tonnes au décollage. Ses trois premiers étages utilisent de la diméthylhydrazine et du peroxyde d’azote, un mélange hautement toxique en cas d’explosion. Ce lanceur a, depuis sa mise en route dans les années soixante, connu de nombreux déboires, notamment avec son étage supérieur. Le premier étage, lui, n’avait pas connu de problème depuis une explosion au sol en avril 1969.
Une commission d’enquête a d'ores et déjà été désignée, mais la Russie n’a guère d’autre choix que de fiabiliser Proton, avant la mise en service du lanceur Angara 5... dans une dizaine d’années.