Les prochaines étapes de la conquête martienne

Des robots avant les hommes

Si l'homme veut aller sur Mars, il lui faut étudier et résoudre les difficultés qu'impliquerait un tel voyage : quel site d'atterrissage choisir, comment se poser en douceur et avec précision, comment quitter la planète ? Autant de questions auxquelles devront répondre les prochaines sondes américaines : Mars Reconnaissance orbiter (2005), Scout (2007), Mars Smart Lander (2009)…

L'objectif des Européens est très similaire. Avec le programme Aurora, l'Esa compte ainsi préparer la venue de l'homme sur Mars d'ici 2030. Première mission prévue : ExoMars, en 2009, dont l'objectif sera de rechercher sur Mars des traces de vie. Un retour d'échantillons pourrait également être tenté en collaboration avec les États-Unis vers 2014.

2005 : Mars Reconnaissance Orbiter

 

2005 : Mars Reconnaissance Orbiter
La sonde spatiale Mars Reconnaissance Orbiter possède une caméra extrêmement précise (20cm/pixel) qui devrait permettre de choisir les meilleurs sites d'atterrissage.

2007 : Mission Scout

2007 : Mission Scout
Quatre candidats restent en lice pour partir en 2007 dans le cadre de la mission Scout. Points communs : toutes sont des missions de reconnaissance et ont un coût inférieur à 325 millions de dollars. Le choix final est prévu en août 2003, mais il est possible que les projets non retenus puissent être reprogrammés ultérieurement.

2009 : Mars Smart Lander

 

2009 : Mars Smart Lander
Mission d'un coût élevé (plus d'un milliard de dollars) combinant un Lander capable de conduire un atterrissage de précision à l'aide de rétrofusées et un Rover capable de parcourir de très longues distances au sol.

Le réseau Netlander

L'abandon de la mission Netlander
C'est un projet original, initié par la France, que devait mener l'Europe à travers la mission Netlander. Il s'agissait de déployer sur Mars un réseau de quatre stations de mesure pour étudier le sous-sol (à l'aide de magnétomètres, sismographes, radars) et analyser l'atmosphère (stations météorologiques). En raison des restrictions budgétaires de la France en matière de politique spatiale, le projet vient d'être abandonné.

Le retour d'échantillons

Pour mieux connaître Mars, la prochaine grande étape serait de rapporter sur Terre des échantillons martiens. En effet, si les sondes sont aujourd'hui capables de réaliser des prouesses scientifiques, leurs performances n'atteignent pas celles d'un laboratoire terrestre. Or, une analyse fine de ces échantillons pourrait notamment permettre de retracer l'histoire de la formation de la planète rouge. Et de retrouver d'éventuelles traces de vie.

Conçue par l'Agence spatiale américaine (Nasa) et le Centre national d'études spatiales en France (Cnes), une telle mission devait être programmée cette année. Mais, suite aux revers essuyés en 1999 par l'agence américaine, Mars Sample Return a été annulée : d'une trop grande complexité, la mission risquait également de se solder par un échec. Le projet pourrait néanmoins revoir le jour vers 2014.

À quand l’homme sur Mars ?

La mission “de référence“ de la Nasa

Etape ultime de la conquête martienne, une mission humaine vers Mars n'est guère envisageable avant les années 2030. D'innombrables problèmes se posent, à commencer par la longueur du trajet (mille fois la distance Terre-Lune). Selon les estimations actuelles, celui-ci durerait de quatre à six mois.

Mais quel système de propulsion choisir ? Comment atterrir sur Mars avec précision ? Et comment en repartir ? Les expériences acquises lors des prochaines missions automatiques permettront sans doute de résoudre ces difficultés techniques.

Une mission martienne... sur Terre

Restent celles liées à l'homme lui-même. Quels seront les effets sur le corps humain des faibles pesanteurs et des rayons cosmiques pendant un si long voyage ? Comment supporter la promiscuité ? Comment vivre une telle séparation d'avec notre planète ? Aucune expérience menée sur Terre ne pourra jamais répondre à cette dernière question.

Comment rendre Mars habitable ?

Terraformation

Il faudrait commencer par réchauffer la planète en introduisant dans son atmosphère certains gaz à effet de serre (dioxyde de carbone). L'idée est d'accroître suffisamment la température et la pression de la planète pour que l'eau puisse subsister à l'état liquide dans les régions les moins froides. En mettant des micro-organismes chlorophylliens à contribution, il serait dès lors possible de produire de l'oxygène : l'atmosphère deviendrait ainsi respirable... au bout de plusieurs millénaires ! Par ailleurs, l'homme ayant déjà bien du mal à préserver son propre climat, comment pourrait-il maîtriser celui d'une autre planète ?

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