École supérieure de journalisme (ESJ) de Lille : que sont les 146 étudiants devenus ?

L'ESJ forme des scientifiques au journalisme en partenariat avec l'université des Sciences et Technologies de Lille. Depuis treize ans, elle a accueilli146 étudiants. Leur trajectoire professionnelle a été analysée par l'ESJ.

Par Agathe Remoué, le 25/07/2007

Un tiers « d'indépendants ». En alternant presse scientifique ou technique, piges pour l'édition ou la communication, ils mettent environ une année à pouvoir vivre de leur métier. Une fois bien installés dans ce système d'indépendant, ils souhaitent généralement conserver ce statut.

Un peu moins d'un tiers dans la presse professionnelle. Très désireuse d'intégrer des journalistes rapidement opérationnels ayant acquis une bonne culture technique, la presse professionnelle comme l'Usine nouvelle, l'Agence de Presse médicale, le Journal de l'environnement, Citizen Press, Air et Cosmos… fait confiance à cette filière.

Onze dans les grands organismes publics. La communication des grands organismes publics comme le Cern (Conseil européen pour la recherche nucléaire), l'Inserm (Institut national de la santé et la recherche médicale), l'Inra (Institut national de la recherche agronomique)… en a attiré onze.

Presse scientifique et presse généraliste. Avec des titres comme Sciences et Vie, Science et Avenir, Ciel et Espace…, la presse scientifique a intégré au moins un ex-étudiant de la filière. Mais la science mène à tout et, une fois entrés dans les rédactions généralistes, les JS (journalistes scientifiques) évoluent vers d'autres rubriques comme l'économie ou la société… Huit ont intégré un hebdo généraliste comme Courrier International, Capital, Phosphore et huit autres des quotidiens comme Libération, Le Monde, Le Figaro ou la presse quotidienne régionale.

Évolution de carrière rapide. Les étudiants qui sont passés par cette filière sont des journalistes ayant une culture scientifique un peu plus poussée que la moyenne. Les évolutions de carrière sur treize ans montrent une certaine rapidité. Certains sont devenus chef de rubrique, chef de service ou rédacteur en chef des rédactions qu'ils ont intégrées. Par ailleurs, bien que la filière soit plutôt orientée presse écrite, elle compte tout de même quelques éléments qui sont allés vers la radio (RTL, RFI) ou la télévision.

Seule une poignée a abandonné le journalisme. Quelques-uns seulement sont revenus à leur formation d'origine pour devenir ingénieur, professeur ou éditeur...

Agathe Remoué le 25/07/2007