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En 1959, un archéologue retrouve dans le sous-sol
de la basilique Saint-Denis, près de Paris,
un sarcophage intact datant de l’époque des Francs.
Mais que contient-il ?
Une reine dans
un sarcophage
Pourquoi Saint Denis ?
Au
v
e
siècle, une basilique est construite à Saint-Denis,
au-dessus de la tombe de l’évêque Denis, mort vers 250.
De nombreux nobles francs choisissent d’être enterrés près
du saint afin de se placer sous sa protection. Une nécropole
(« ville des morts ») se développe ainsi dans le sous-sol de
l’édifice. En 639, la basilique Saint-Denis devient nécropole
royale en accueillant la dépouille du roi Dagobert. Du
ix
e
au
xix
e
siècle, c’est à Saint-Denis que la plupart des rois de France
seront enterrés.
Une conservation
exceptionnelle
Alors qu’il effectue des fouilles dans la nécropole en 1959,
l’archéologue Michel Fleury ouvre l’un des sarcophages
(cercueils de pierre) et y découvre un véritable trésor :
des bijoux et des accessoires vestimentaires en or et en argent
ornés de pierres fines, des restes de tissus, de cuir et de
broderies, ainsi que des ossements féminins.
Une reine
!
Quelle femme a bien pu être inhumée avec un tel luxe ?
Facile, c’est écrit sur une bague de la défunte :
Arnegundis
Regine
, c’est-à-dire « Reine Arégonde ». D’après Grégoire
de Tours, un auteur du
vi
e
siècle qui a rédigé une
Histoire
des Francs
, Arégonde était la troisième épouse de l’un des
fils de Clovis, le roi Clotaire i
er
(511-561), et la mère du roi
Chilpéric i
er
(561-584).
Voici comment se présentait le corps d’Arégonde lors de l’ouverture de son sarcophage. En digne reine mérovingienne,
elle avait été inhumée parée de bijoux et de riches vêtements.
Perdus, retrouvés !
Pendant trente ans, une partie des vestiges
de la tombe d’Arégonde, notamment
les ossements de la reine, avaient disparu…
Personne ne savait où ils avaient été
déposés après les fouilles. Redécouverts
par hasard en 2003 dans un ancien bureau
de Michel Fleury, ils ont été étudiés
pendant plusieurs mois par une équipe
d’experts.
