La procréation assistée
III.
DÉFIER LE HASARD
i
l y a encore un demi-siècle, l’issue
des accouchements ressemblait à
une roulette russe, pour la mère
comme pour l’enfant. Grâce à la
mise au point des techniques de
diagnostic prénatal (en particulier
l’échographie), un premier défi était
lancé au hasard. Avec l’assistance médi-
cale à la procréation, il est possible
d’aller plus loin encore, en sélectionnant
un embryon parmi ceux qui ont été
créés. Cette technique, dite du diagnos-
tic préimplantatoire (DPI), permet d’évi-
ter la naissance d’enfants lourdement
handicapés. Elle offre aussi la possibi-
lité de trouver un embryon à la fois
indemne d’une maladie et compatible
d’un point de vue immunologique avec
un aîné malade afin de le soigner : c’est
le « bébé-donneur ». Revers de la
médaille : la porte vers d’autres types
de sélections, dites de convenance,
comme celle du sexe ou de critères mor-
phologiques, est désormais ouverte…
Néanmoins, nos connaissances en géné-
tique et les techniques actuelles de pro-
création assistée rendent encore fantai-
siste le mythe d’un bébé sur catalogue.
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un diaGnostiC prénatal de plus en plus pointu 44
2
Controverses autour du savoir prénatal
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3
aMp : priorité aux eMBrYons indeMnes
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4
les « BéBés-donneurs »
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5
un enFant « sur Mesure » ?
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PoINTS DE VUE D’EXPERTS
la quête de l’enfant « comme les autres »
Marie Gaille
(philosophe)
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repenser le dispositif de l’aMp
pour l’intégrer dans un paysage familial diversifié
Dominique Mehl
(sociologue)
55
1,2,3,4,5,6 8,9,10,11,12,13