Le plongeon du manchot empereur

Le plus important pour tout plongeur en apnée, c’est de décider à quel moment faire demi-tour pour regagner la surface. Des chercheurs de l’université de Tokyo se sont penchés sur la question en étudiant le comportement du manchot empereur.

Par Paloma Bertrand, le 15/12/2011

Manchot empereur en train de plonger

Excellent nageur, le manchot empereur peut plonger jusqu’à 500 mètres de profondeur et rester plus de quinze minutes en apnée avant de remonter à la surface pour s’oxygéner. En comparant des dizaines de milliers de plongées effectuées dans deux types de conditions – les unes en pleine mer pour chercher de la nourriture, les autres dans un trou artificiel sans autre issue sous la banquise –, une équipe de l’université de Tokyo a tenté de comprendre quels étaient les critères qui amenaient un manchot à décider du moment où il devait faire demi-tour pour regagner la surface.

237 battements d’ailes

Manchot empereur en apnée sous la banquise

Ils ont ainsi découvert que ce n’était ni une question de profondeur, ni une question de durée de la plongée, mais une histoire de battements d’ailes. Car ces oiseaux, dont les ailes atrophiées forment d’excellentes nageoires, choisissent de rebrousser chemin après avoir effectué peu ou prou 237 battements. Ce nombre de mouvements serait ainsi la limite physiologique à ne pas dépasser quels que soient l’environnement, le courant ou la présence de nourriture.

Source : The Journal of Experimental Biology, doi:10.1242/jeb.064568

Paloma Bertrand le 15/12/2011