Pour la première fois, une biologiste a prouvé expérimentalement la capacité des cétacés d’ajuster la largeur de l'onde émise par leur sonar.
Les pseudorques, comme tous les autres dauphins, repèrent leurs proies grâce à un sonar. Les biologistes sont familiers de ce système l’écholocalisation situé au niveau du front, mais ils n’avaient jamais vérifié expérimentalement son mode de fonctionnement. Laura Kloepper, chercheuse à l’Université d’Hawaï, s’en est chargée.
À l’aide de Kina, une pseudorque entraînée à reconnaître un cylindre de 6,35 millimètres d’épaisseur exactement, la biologiste a mis en place une expérience d’identification. Dans un bassin, elle a présenté tour à tour des cylindres d’épaisseurs distinctes à des distances variant de deux à sept mètres. À chaque fois que Kina pensait identifier le bon objet, celui de 6,35 millimètres, elle actionnait une manette en échange d’un poisson. Pendant toute la durée du test, Laura Kloepper a enregistré la largeur de l’onde émise par le mammifère grâce à un panneau de capteurs sonores placés à l’intérieur du bassin.
Le zoom sonore de Kina par universcience
Résultat : le cétacé ajuste la largeur de son faisceau sonore pour explorer son environnement et reconnaître un objet. Un peu à la manière d'un photographe disposant d'un zoom et réglant la résolution de son appareil, l'animal peut ainsi se focaliser sur l'objet visé, et en obtenir une image sonore beaucoup plus détaillée.