Le Mékong plus riche de 126 espèces
Une chauve-souris surnommée Belzébuth, une vipère aux yeux rubis, un minuscule poisson aveugle, une grenouille au chant d’oiseau : voici quelques-unes des 126 nouvelles espèces répertoriées dans la région du Mékong par le WWF.
Le World Wild Fund (littéralement, Fonds mondial pour la vie sauvage) effectue depuis plusieurs années un recensement de nouvelles espèces dans la région du Grand Mékong qui regroupe le Cambodge, le Laos, la Birmanie, la Thaïlande, le Vietnam et la province du Yunnan, au sud-ouest de la Chine. En 2010, cette ONG annonçait la découverte de 208 nouvelles espèces dans cette région à la biodiversité abondante. Au total, depuis 1997, plus d’un millier d’espèces inconnues ont ainsi été identifiées. Au palmarès 2011 du rapport Extra Terrestrial de WWF : 82 plantes, 13 poissons, 21 reptiles, cinq amphibiens et cinq mammifères. Soit, au total, 126 nouvelles espèces.
Le chant des grenouilles
Parmi les surprises du « cru » 2011, les trois espèces de grenouilles découvertes dans les forêts de haute altitude du Nord du Vietnam émettent un son qui évoque davantage le chant d’un oiseau que le cri d'un batracien.
Au-delà de l'émerveillement suscité par la découverte de ces espèces méconnues, c'est cependant une tonalité inquiète qui traverse le rapport du WWF. L'ONG souligne en effet à plusieurs reprises les menaces pesant sur la biodiversité du Sud-Est asiatique et notamment la disparition de l’habitat naturel sous l'effet de la déforestation. Autre exemple, le Mékong abrite plus de 850 espèces différentes de poissons, mais subit une pêche très intensive. À cela s’ajoutent le braconnage et le commerce illégal.
Ces espèces tout juste répertoriées se trouvent-elles déjà menacées d’extinction ? C’est à l’évidence le message que le WWF s’efforce de transmettre.
Rencontres du troisième type
Chaque année, le WWF dresse le portrait photographique des nouvelles espèces recensées dans le Grand Mékong. Ci-dessous, rencontre avec quelques représentants du « cru 2011 ».