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A partir des six sujets que sont rationalité, confiance, monnaie, régulation, entreprise et mondialisation, ces émissions radiophoniques imaginaires sont prétexte à découvrir 18 économistes de renom, qui ont largement influencé les courants de la pensée économique.

Vous écoutez régulation
Adam Smith lire sa biographie
Léon Walras lire sa biographie
John Maynard Keynes lire sa biographie
Robert Lucas lire sa biographie

Ils sont cités dans l'émission, apprenez-en plus sur eux :

© Collection BSI/CSI

Adam Smith

Né en 1723 à Kircalky (Ecosse) et mort en 1790 à Edimbourg, Adam Smith est un philosophe et économiste écossais.

Il obtient à 27 ans la chaire de logique de l'université de Glasgow puis, plus tard, celle de philosophie morale. En 1765, il séjourne brièvement en France où il côtoie des économistes comme Quesnay et Turgot. Son œuvre principale, les Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations, paraît à Londres en 1776.

Considéré comme le père du capitalisme libéral, Smith montre que la richesse des nations naît de la division du travail. Penseur du libre-échange, il formule la loi dite de "l'avantage absolu" selon laquelle tout pays a intérêt à se spécialiser dans les productions qu'il réalise à moindres coûts et décrit le fameux mécanisme de "la main invisible" qui, selon lui, dans une économie de marché, fait converger actes individuels et intérêt général.

© Archives UNIL/Université de Lausanne, Suisse

Léon Walras

Né à Évreux en 1834 et mort à Clarens (Suisse) en 1910, Léon Walras est un économiste français, considéré comme « le plus grand » par Joseph Schumpeter.

Après un passage à l'École des mines de Paris, il s'essaye aux carrières de publiciste et critique d'art, puis se tourne vers l'économie politique, sur les pas de son père, Auguste. Il collabore au « Journal des économistes » et publie de nombreux écrits qui lui vaudront d'être nommé professeur à l'Université de Lausanne. Il est l'un des premiers économistes à avoir appliqué les mathématiques à l'étude des faits économiques.

Walras est à l'origine de la théorie de l'équilibre général des prix et des échanges dans un régime de concurrence parfaite. Il soutient l'idée que la confrontation de l'offre et de la demande génère un système de prix qui maintient l'équilibre sur tous les marchés.

© Collection Bettmann/CORBIS

John Maynard Keynes

Né à Cambridge (Royaume-Uni) en 1883 et mort à Firle, Sussex (Royaume-Uni) en 1946, John Maynard Keynes est un économiste britannique.

Esthète, professeur d'université formé à Cambridge, journaliste, Keynes fut haut fonctionnaire au Trésor pendant la Première Guerre mondiale. Il connaît la célébrité en 1936 avec son livre Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie et sera nommé conseiller financier de la Couronne puis gouverneur de la Banque d'Angleterre. Il a joué un rôle déterminant lors de la Conférence de Bretton Woods (1944).

Raisonnant en termes macroéconomiques, Keynes réfute l'idée selon laquelle une économie de marché s'autorégule pour atteindre le plein emploi et préconise l'intervention conjoncturelle de l'Etat pour soutenir la demande et stimuler l'investissement. Il a eu une influence considérable sur les politiques économiques occidentales du XXè siècle.

© University of Chicago, USA/Licence Creative Commons

Robert Lucas

Né en 1937 à Yakima (État américain de Washington), Robert Lucas est un économiste américain d'inspiration libérale qui représente l'école des nouveaux classiques.

Après des études d'histoire à l'université de Californie (Berkeley) et d'histoire de la pensée économique à l'université de Chicago, il obtient un poste d'enseignant au Carnegie Institute of Technology, puis rejoint l'Ecole de Chicago. Influencé par les idées monétaristes de Friedman et Samuelson, il reçoit le "prix Nobel" d'économie en 1995 pour ses travaux sur les anticipations rationnelles.

Dans sa théorie, il affirme que les agents économiques sont capables d'anticiper l'avenir - notamment les variations de prix et de monnaie - et adaptent leur comportement en conséquence. Dès lors, les politiques interventionnistes des gouvernements (entre inflation et chômage) restent vaines.