Clôture de l’Année polaire : et après ?

Ouverte le 1er mars 2007, la 4ème Année polaire internationale (API) vient de s'achever. En France, un colloque de clôture, organisé par le Sénat et le Collège de France les 14 et 15 mai, tente d'en mesurer les impacts. L'occasion pour nous de replonger dans l'enquête que nous avions réalisée lors du lancement de cette Année polaire. Avec des films, des interviews et des images spectaculaires de ces deux mondes de l'extrême.

Par Isabelle Bousquet Maniguet, le 14/05/2009

Entre enthousiasme et inquiétude…

Dislocation de la banquise

210 projets de recherche internationaux, 60 nations et 50 000 personnes mobilisées : la 4ème Année polaire internationale correspond à coup sûr à une mobilisation sans précédent. En France, 30 millions d'euros ont été consacrés à ces programmes de recherche. « Par rapport aux précédentes années polaires, qui se focalisaient sur un seul pôle, des missions scientifiques ont été menées au Nord comme au Sud, explique Gérard Jugie, directeur de l'Institut polaire français. Avec parfois des découvertes insoupçonnées, comme celle de la biodiversité qui se cache sous les profondeurs de l'océan Austral. »

Un enthousiasme que tempère Edouard Bard. Pour ce professeur au Collège de France, les pôles sont surtout révélateurs du réchauffement global de la planète. « Même si les résultats des campagnes de recherche menées dans le cadre de l'API doivent encore être dépouillés, la campagne d'été australe vient juste de se terminer, les tendances lourdes sont déjà là : la banquise fond en Arctique, l'Antarctique et le Groenland perdent de leur masse et le niveau de la mer augmente. »

Les scientifiques tirent donc une nouvelle fois la sonnette d'alarme. Reste maintenant à ce que la prise de conscience de l'importance des pôles pour l'ensemble des habitants de la planète ne retombe pas après cette 4ème édition de l'Année polaire. À quand la prochaine ?

Isabelle Bousquet Maniguet le 14/05/2009