Claudie Haigneré rejoint la station internationale pour une dizaine de jours dans le cadre de la mission franco-russe Andromède.
C'est son deuxième vol dans l’espace et le premier d’une Française à bord de la station. Claudie Haigneré connaissait bien la station Mir, pour y avoir séjourné seize jours en 1996 et y avoir mené des expériences scientifiques, mais aussi pour les différents entraînements qu’elle a effectués en doublure de Jean-Pierre Haigneré. En 1999, elle est devenue la première femme européenne déclarée apte aux fonctions de commandant de bord de vaisseau Soyouz « pour la descente », c’est-à-dire en vue de missions d’évacuation de la station internationale, après avoir suivi une formation de quatre mois à Moscou. Elle occupe pour cette mission la fonction d’ingénieur de bord, sorte de « second » auprès du commandant de bord.
Interview
Claudie Haigneré :
« C’est une station à la fois proche… et différente de la station Mir ...»
Une scientifique dans l'espace
Une fois à bord de la station, elle aura en charge différentes expériences :
En sciences de la vie, expériences sur le système cardiovasculaire (Cardiosciences) ; étude de la perception par l’homme de son orientation en 3D (Cogni) et enfin études du développement d’œufs et de larves d’amphibiens (Biologie).
Claudie Haigneré participera aussi à des observations et des mesures d’émissions lumineuses tels que les éclairs (LSO, Lightnings and Sprites Observations), et surtout, avec le programme Immedias, effectuera des observations, des photographies et des mesures de phénomènes concernant les feux de forêts, la déforestation, la désertification, les aérosols atmosphériques. Données qui seront comparées avec des observations satellitaires et au sol.
Interview
Claudie Haigneré, placée en « témoin », depuis l’espace, des changements climatiques :
« Quelque chose que je ressens comme intéressant, c’est d’utiliser l’œil de l’homme pour regarder à travers le hublot et fixer des images de phénomènes qui surviennent sur la Terre… »