Avec des vols rares mais efficaces, la Chine est en train de se forger un vrai savoir-faire dans le domaine des vols habités.
La première station spatiale chinoise tourne autour de la Terre depuis le 29 septembre 2011. Ce laboratoire de 9 tonnes doit être utilisé pour maîtriser les techniques de rendez-vous automatiques dans l’espace, avant d’accueillir l’année prochaine un équipage pendant plusieurs jours.
Ce laboratoire nommé Tiangong 1 – ce qui signifie « Palais céleste » – a été rejoint le 2 novembre par le vaisseau inhabité Shenzhou 8, préfigurant l’amarrage l’année prochaine du vaisseau Shenzhou 9, occupé par les trois astronautes qui séjourneront dans le laboratoire durant deux semaines. En 2013, une mission similaire est prévue, avec peut-être la première astronaute chinoise…
Dans un avenir plus lointain, Tiangong 2 sera lancé vers 2013, son successeur Tiangong 3, en 2015, et les Chinois annoncent pour 2020 la construction d’une station d’environ 60 tonnes, composée de plusieurs modules, assez comparable à l’ancienne station russe Mir.
Ainsi, après seulement trois vols humains dans l’espace depuis 2003, la Chine continue-t-elle un programme cohérent de vols spatiaux habités, devant permettre, à terme, une présence chinoise permanente dans l’espace.