Voyager 1 et 2 : record de distance et nouvelle découverte

Lancées en 1977 et situées aux confins du système solaire, les deux sondes américaines, Voyager 1 et Voyager 2, viennent encore de transmettre des informations importantes.

Par Bernard Nomblot, le 09/12/2011

Voyager 1

Parties il y a près de trente-cinq ans pour étudier les planètes géantes Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune, les deux sondes Voyager 1 et Voyager 2 ont franchi les limites du système solaire et continuent à s’éloigner de nous à très grande vitesse.

Se déplaçant à plus de 50 000 kilomètres à l’heure, Voyager 1 se trouve actuellement à plus de 17 milliards de kilomètres et Voyager 2, à plus de 13 milliards de kilomètres.

Une équipe internationale, dirigée par Rosine Lallement de l’observatoire de Paris, a tiré profit de cet éloignement et a pu observer, pour la première fois, la lumière ultraviolette émise par les atomes d’hydrogène lors de la formation des étoiles (Science, 01/12/2011). Ce rayonnement est normalement invisible depuis la Terre car il est caché par le bruit de fond produit par l’émission ultraviolette du Soleil. Mais là où se situent les sondes, le rayonnement du Soleil est beaucoup moins intense.

L’étude détaillée de cette lumière – connue sous le nom de rayonnement Lyman alpha – devrait permettre de mieux comprendre la répartition de l’hydrogène et donc la dynamique de formation des étoiles dans notre Galaxie.

Quant aux deux sondes Voyager, chacune équipée d’un générateur nucléaire, elles devraient avoir assez d’énergie pour fonctionner jusqu’en 2020.

Bernard Nomblot le 09/12/2011