Aujourd'hui, quels sont les moyens de lutte contre les épidémies ?

Apporter une aide aux pays pauvres

Campagnes d’information et de prévention du sida au Sénégal

Les Nations unies (ONU) viennent de demander le lancement d’un plan mondial de lutte contre les grandes épidémies : sida, tuberculose et paludisme.

Selon l’ONU, il faudrait au moins sept milliards d’euros de ressources supplémentaires par an pour aider les pays pauvres à faire reculer ces maladies.

Aujourd’hui, moins de 5 % des personnes ayant besoin d’un traitement contre le sida dans les pays en développement ont accès aux médicaments nécessaires et seulement un cinquième des cas de tuberculose dans le monde bénéficient d’un traitement de qualité.

Fournir des moustiquaires

Le 30 août 2003, lueur d’espoir : un accord est entériné par l’Organisation mondiale du commerce (OMC) sur la production et la diffusion des médicaments génériques vers les pays pauvres.

Mais selon plusieurs ONG comme Médecins sans frontières (MSF), la complexité de la procédure administrative pourrait freiner sérieusement la disponibilité de ces médicaments.

La planète sous surveillance

Pour suivre l’évolution des maladies et détecter les nouveaux germes, des outils de surveillance ont été mis en place sur toute la planète.

La grippe de cet hiver sera-t-elle aussi forte ?

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) gère depuis l’an 2000 un réseau d’alerte, le GOARN (Global Alert And Response Network), qui centralise les informations recueillies par les pouvoirs publics, chercheurs, médecins, organisations humanitaires… Il existe au niveau mondial des systèmes électroniques de surveillance spécialisés dans une seule maladie, comme FluNet pour la grippe. Chaque année, FluNet recueille des informations sur l’évolution des virus et les transmet aux fabricants de vaccins pour que ceux-ci adaptent leurs produits. Par ailleurs, de nombreux pays ont créé des centres de surveillance nationaux, comme l’Institut national de veille sanitaire en France.

Une course de vitesse entre chercheurs et microbes

Les germes responsables des maladies infectieuses ne cessent d’évoluer.

Les virus sont en mutation permanente et les bactéries deviennent résistantes aux antibiotiques. Les chercheurs doivent sans cesse mettre au point de nouvelles armes : tests de dépistage, vaccins, médicaments. Ils travaillent à mieux connaître le fonctionnement des microbes, avec l’espoir de développer des « molécules intelligentes » capables de les combattre.

<h2>Grippe: sur les traces du virus</h2> <p><p>Maladie potentiellement très meurtrière - l' <a href="http://www.universcience-vod.fr//index.php/tag/epidemie.html" _fcksavedurl="http://www.universcience-vod.fr//index.php/tag/epidemie.html">épidémie</a> de <a href="http://www.universcience-vod.fr//index.php/tag/grippe.html" _fcksavedurl="http://www.universcience-vod.fr//index.php/tag/grippe.html">grippe</a> espagnole a fait 20 millions de morts au lendemain de la première guerre mondiale - et réémergeant en permanence, la <a href="http://www.universcience-vod.fr//index.php/tag/grippe.html" _fcksavedurl="http://www.universcience-vod.fr//index.php/tag/grippe.html">grippe</a> est la maladie infectieuse la plus surveillée au monde. Parallèlement à cette surveillance, des chercheurs traquent le <a href="http://www.universcience-vod.fr//index.php/tag/virus.html" _fcksavedurl="http://www.universcience-vod.fr//index.php/tag/virus.html">virus</a> pour préparer chaque année le nouveau <a href="http://www.universcience-vod.fr//index.php/tag/vaccin.html" _fcksavedurl="http://www.universcience-vod.fr//index.php/tag/vaccin.html">vaccin</a> .</p> <p> </p> <p> </p></p>

« Grippe : sur les traces du virus », un reportage d'Antoine Tracou réalisé en 2003 (9')

Maladie potentiellement très meurtrière – l’épidémie de grippe espagnole a fait 20 millions de morts au lendemain de la Première guerre mondiale – et réémergeant en permanence, la grippe est la maladie infectieuse la plus surveillée au monde. Parallèlement à cette surveillance, des chercheurs traquent le virus pour préparer chaque année le nouveau vaccin.

Les chasseurs de virus

Le génome du parasite responsable du paludisme a déjà été séquencé, celui du virus du Sras aussi – et en un temps record!

Mais même si cette approche est riche d’enseignement, on sait qu’elle n’est pas suffisante : le génome du VIH a été séquencé en 1985 et, presque vingt ans plus tard, il n’y a toujours pas de maîtrise de l’épidémie.

Sras : une mobilisation sans précédent

Première maladie émergente du XXIe siècle, le Syndrome respiratoire aigü sévère (Sras ou pneumopathie atypique) a touché près de 8 500 personnes entre novembre 2002 et juin 2003.

Mise en quarantaine

Partie de Chine, l’épidémie a été jugulée grâce à une réaction rapide de la communauté internationale. L’OMS a lancé une alerte mondiale qui a permis de limiter la diffusion du virus.

La lutte contre le Sras s’est appuyée à la fois sur des moyens traditionnels, comme l’isolement des malades, et sur le réseau Internet de l’OMS, qui a permis aux États et aux chercheurs d’échanger leurs informations en temps réel.

La chasse aux rats

Mais on n’a toujours ni traitement, ni vaccin contre le Sras. Et l’interrogation subsiste sur une possible résurgence de l’épidémie.

Début 2004, à l’heure où la Chine s’apprête à fêter son Nouvel An, toutes les précautions sont prises pour éviter le retour d’une nouvelle épidémie de Sras.

Des succès encourageants

Un bref retour dans le passé nous montre que les épidémies de maladies infectieuses ne sont pas une fatalité.

La variole, qui causait huit millions de morts par an dans les années 50, a pu être éradiquée grâce à une campagne de vaccination lancée en 1967 par l’OMS.

La poliomyélite a fortement reculé : en quinze ans, le nombre de personnes infectées dans le monde est passé de 350 000 à moins de 2 000, et le nombre de pays concernés est tombé de 125 à 7. Un résultat dû au plan mondial de surveillance et de vaccination lancé en 1988.

D’autres victoires sont possibles, mais il faut pour cela que la communauté internationale se mobilise, notamment pour permettre l’accès aux soins à tous les habitants de la planète.

Prévenir le bioterrorisme

Virus et bactéries peuvent devenir des armes entre les mains de terroristes. Outre le charbon, plusieurs maladies sont considérées comme des armes potentielles, notamment la variole, le botulisme et la peste.

La maladie du charbon

Pour se prémunir d’une éventuelle attaque, la plupart des pays occidentaux ont mis en place des plans de protection.

En France, le plan Biotox, lancé en octobre 2001, prévoit des mesures préventives (surveillance de certains laboratoires, sensibilisation des médecins) et un dispositif d’intervention en cas de crise. Ainsi, dans l’hypothèse d’une menace de variole, l’État a constitué un stock de vaccins suffisant pour toute la population.

Néanmoins, les risques d’attaque biologique massive sont limités car il est difficile et coûteux de fabriquer et de transporter les germes à grande échelle.

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